Dans ces conditions, l’élève de l’espace périurbain est confronté à des choix cruciaux à l’heure de son orientation post baccalauréat. L’offre d’enseignement supérieur au niveau local est faible. Les deux petites villes proposent des BTS dans le domaine tertiaire et industriel. La ville de Sens abrite une antenne de l’université de Bourgogne qui prépare uniquement à une licence professionnelle dans le secteur industriel. En choisissant de faire d’autres types d’études, le jeune va devoir échafauder les conditions techniques de la réalisation de celles-ci : comment s’y rendre ? Avec quels moyens ? La mise sur pieds de ce projet rend compte aussi de la motilité des jeunes, c’est à dire du cap mental qu’ils ont à franchir pour élaborer ce projet de mobilité.
La question n’est pas aussi aigüe pour le jeune vivant en ville ou même dans une commune rurale. Dans ce dernier cas, il a souvent dû faire un choix plus précoce au moment de son entrée au lycée : soit il désirait suivre des enseignements particuliers et a choisi d’être interne, soit, se refusant à quitter le domicile familial (pour des raisons diverses), il s’est contenté de l’offre locale et s’est inscrit dans l’établissement le plus proche du domicile parental (importance de l’enseignement agricole). Le jeune urbain, même si ses choix d’orientation doivent l’amener à aller suivre des études à Dijon ou Paris sait qu’il a à disposition une gare et qu’il pourra se déplacer plus facilement au départ du domicile parental. Des navettes quotidiennes avec un établissement supérieur parisien sont envisageables.
Source : Catherine Didier-Fèvre, « Les jeunes de l’espace périurbain à l’épreuve des choix post-bac », Formation emploi, 2014.
Questions :
1/ Pourquoi la poursuite d’études supérieures peut-elle conduire les jeunes de l’espace périurbain à connaître une mobilité géographique ?
2/ Pourquoi cette mobilité géographique joue plus sur la poursuite d’études de ces jeunes que celle des jeunes urbains ou ruraux ?
2/ Comment ces études supérieures peuvent-elles leur permettre une mobilité sociale ?
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Réponses :
1/ Les jeunes de l’espace périurbain ont peu d’offres d’enseignement supérieur dans leur espace proche et doivent souvent aller vers de plus grandes villes pour poursuivre des études, à moins de restreindre leurs choix.
2/ Pour les jeunes ruraux, le choix a été fait dès le lycée, puisque la poursuite d’études dans un lycée général conduit souvent à aller vers une ville. Pour les jeunes de milieu urbain, les études peuvent être poursuivies dans la ville où ils résident, ou bien dans une ville connectée à celles où ils résident.
3/ La poursuite d’études supérieurs doit permettre d’atteindre un métier qualifié, ce qui peut correspondre à une mobilité sociale que l’on peut qualifier d’intergénérationnelle, si les parents de la personne qui poursuit des études n’occupe pas une profession qualifiée.