Questions :
1/ À quoi correspondent les données de la diagonale ?
2/ Pourquoi la mobilité entre artisans, commerçants et chefs d’entreprise et agriculteurs exploitants est-elle une mobilité « horizontale » ?
3/ Pourquoi les cadres et professions intellectuelles supérieures ne connaissent-ils pas de mobilité ascendante ?
4/ Les enfants de cadres et professions intellectuelles supérieures connaissent-ils plus souvent une mobilité descendante ou une immobilité sociale ?
5/ Les fils d’employés et ouvriers qualifiés connaissent-ils plus souvent une mobilité sociale ascendante ou descendante ? Quelle est la catégorie sociale qu’ils rejoignent le plus souvent ?
6/ La reproduction sociale est-elle plus fréquente pour les cadres et professions intellectuelles supérieures ou pour les employés et ouvriers non qualifiés ? Pour quelle catégorie sociale est-elle la plus élevée ?
7/ Quelle est la catégorie sociale que rejoignent le plus souvent les fils d’employés et ouvriers non qualifiés qui sont mobiles ? Même question pour les filles de cadres.
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Réponses :
1/ Les données de la diagonale correspondent au pourcentage des fils qui ont rejoint la même catégorie sociale que leur père, donc à l’immobilité sociale.
2/ Les artisans, commerçants et chefs d’entreprise et les agriculteurs exploitants sont deux PCS d’indépendants et il est impossible de les hiérarchiser entre elles. Le passage de l’une à l’autre doit donc être considéré comme une immobilité « horizontale » : l’individu qui passe de l’une à l’autre ne change pas de place dans la hiérarchie sociale.
3/ Les cadres et professions intellectuelles supérieures sont les professions les plus qualifiées. Il n’y a aucune catégorie « au-dessus » dans la nomenclature des PCS et il est donc impossible pour les enfants de cadres de connaître une mobilité ascendante.
4/ Sur 100 fils de cadres, 49 en moyenne connaissent une immobilité sociale (en devenant cadres à leur tour) et 42,9 connaissent une mobilité descendante (en devenant profession intermédiaire ou bien employé ou ouvrier) : l’immobilité sociale est donc plus fréquente pour eux que la mobilité descendante.
5/ Sur 100 fils d’employés et ouvriers qualifiés, 10,1 connaissent une mobilité descendante (en devenant employé ou ouvrier non qualifié) alors que 39,5 connaissent une mobilité ascendante (en devenant cadre ou profession intermédiaire) : la mobilité est plus souvent ascendante que descendante pour eux.
Quand ils sont mobiles, ils deviennent le plus souvent profession intermédiaire.
6/ Alors que 20,4 % des hommes de 35 à 59 ans sont devenus cadres, c’est le cas de 49 % des fils de cadres. Ces derniers deviennent donc 2,4 fois plus souvent cadres que la moyenne.
Alors que 10,1 % des hommes de 35 à 59 ans sont devenus employés ou ouvriers non qualifiés, c’est le cas pour 22,1 % des fils d’employés et ouvriers non qualifiés. Ces derniers deviennent donc 2,2 fois plus souvent employés et ouvriers non qualifiés que la moyenne. La reproduction sociale est donc un peu plus forte pour les enfants de cadres que pour ceux des employés et ouvriers non qualifiés.
C’est pour les fils d’agriculteurs qu’elle est la plus élevée : ils deviennent 9,5 fois plus souvent agriculteurs que la moyenne.
7/ Sur 100 fils d’employés et ouvriers non qualifiés, en moyenne, 43,9 deviennent employé ou ouvrier qualifié. C’est leur « destin » le plus fréquent. Sur 100 fils de cadres, en moyenne, 25,4 deviennent profession intermédiaire. C’est leur « destin » le plus fréquent quand ils sont mobiles. Dans les deux cas, il s’agit de trajets courts, les individus rejoignent des catégories sociales proches de celle de leur père.