1. Les différences de spécialisation productive des pays de la zone euro
Patrick Artus rappelle que pour des pays qui forment une union économique et monétaire, la libre circulation des biens et des capitaux et la disparition du risque de change permettent aux pays d’exploiter complètement leurs avantages comparatifs, qui ont alors des spécialisations productives différentes. Cette différence de spécialisation productive se mesure par exemple avec les écarts en termes de poids de l’industrie dans le PIB et de certains secteurs (comme le tourisme), mais aussi avec des écarts importants de niveau de vie (revenu par habitant).
Patrick Artus évoque un point important cité par le programme de SES : la notion de choc asymétrique, puisque les pays de la zone euro, avec de telles différences de spécialisation, sont vulnérables à des chocs spécifiques à un secteur d’activité, et qui ne concernent donc que les pays où ce secteur est de grande taille. Patrick Artus note ainsi que « l’on sait que les chocs asymétriques sont un problème grave dans une Union monétaire puisque la politique monétaire unique ne peut pas réagir aux chocs spécifiques à chaque pays ».
Question 2. Expliquez le passage en italique gras dans la citation de Patrick Artus
Question 3. Réaliser un schéma pour synthétiser le lien entre l’unification monétaire et l’inefficacité de la politique monétaire unique.
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Réponse : Question 2
Ce passage exprime le fait que la politique monétaire unique de la BCE ne peut faire face qu’aux chocs symétriques qui frappent l’ensemble de la zone euro, mais se révèle impuissante à lutter contre les chocs asymétriques qui touchent une économie nationale ou un secteur en particulier. Les pays membres ayant transféré leur politique monétaire et de change à la BCE, ils doivent actionner d’autres leviers, comme la politique budgétaire qui demeure à l’échelle nationale.
Réponse : Question 3