Question 4. Comment rendre compte des flux de mobilité sociale ?

Sommaire

Les tables de mobilité permettent de visualiser les flux de mobilité sociale intergénérationnelle. En comparant la situation des individus de 30 à 59 ans (ou bien de 35, voire 40 à 59 ans) à celle de leurs parents (père ou mère), il est possible de voir les pourcentages des individus qui occupent chacune des PCS en fonction de la catégorie sociale du parent de référence. Les tables de recrutement permettent ainsi de visualiser les PCS d’origine des individus appartenant à chacune des catégories sociales, par exemple, on peut y lire le pourcentage d’ouvriers ayant un père (ou une mère) agriculteur exploitant. Les tables de destinée, elles, donnent un aperçu des PCS qu’ont « rejoint » les individus en fonction de la catégorie sociale de leur père (ou mère). On peut y voir, par exemple, le pourcentage de fils d’ouvriers devenus agriculteurs exploitants.

Ces tables de mobilité sont donc un outil puissant pour mesurer l’importance de la mobilité ascendante ou descendante ou bien de l’immobilité sociale. La mobilité ascendante correspond au fait d’occuper une position sociale « plus haute » que celle de ses parents. Avec l’outil des PCS, on ne peut lire une telle mobilité qu’entre les PCS de salariés. En effet, les PCS d’indépendants (agriculteurs exploitants et artisans, commerçants et chefs d’entreprise) sont difficiles à hiérarchiser par rapport aux autres catégories retenues. La PCS la plus « haute » est alors celle des cadres, viennent ensuite les professions intermédiaires, puis les ouvriers et employés. Il n’est pas possible de dire quelle est la catégorie la plus « haute » entre ouvriers et employés, mais il est possible de regrouper dans une même catégorie les ouvriers et employés qualifiés d’un côté et les ouvriers et employés non qualifiés d’un autre côté. L’ascension sociale, ou mobilité sociale correspond alors à tous les passages d’une catégorie vers une catégorie plus haute. À l’inverse, le déclassement sera vu comme l’ensemble des passages d’une catégorie vers une catégorie plus basse. La table de mobilité permet aussi de mesurer les flux correspondant à la reproduction sociale ou immobilité sociale. En effet, cette dernière peut être définie comme le fait d’occuper la même position sociale que ses parents. On la verra donc, dans les tables de mobilité, comme le fait d’occuper la même PCS que son père ou sa mère. Les données concernant cette immobilité sociale sont donc celles de la diagonale, qui compilent toutes les situations où un individu occupe la même PCS que le parent retenu dans la table de mobilité.

Les tables de mobilité les plus récentes présentent des données qui permettent de comparer les positions sociales des individus à la fois par rapport à leur père et par rapport à leur mère. Elles permettent aussi de mesurer la mobilité sociale à la fois pour les hommes et pour les femmes. Dans les tables les plus anciennes en France, qui datent de 1977, on observe que les femmes connaissent le plus souvent un déclassement par rapport à leur père, mais une mobilité ascendante par rapport à leur mère. C’est le signe, à la fois, d’une ascension sociale progressive des femmes puisqu’elles occupent en général, en moyenne, une position sociale plus haute que les femmes des générations précédentes. Par rapport à leur père, les femmes connaissent, tendanciellement, une moins grande reproduction sociale que par rapport à leur mère et surtout, elles subissent un déclassement. Cette tendance au déclassement par rapport au père tend, cependant, à s’amoindrir sur la période la plus récente. La comparaison des tables de mobilité entre plusieurs périodes montre une moindre reproduction sociale pour les hommes au fil du temps. Ces derniers ont connu, en moyenne, une plus grande ascension sociale entre les années 1980 et les années 2000, mais, depuis, ils connaissent plus souvent un déclassement. C’est le cas, notamment pour les fils de cadres et de professions intermédiaires. La reproduction sociale est la plus forte chez les hommes pour les cadres et les employés et ouvriers qualifiés, elle est la plus importante pour les femmes qui occupent les professions les moins qualifiées.

Document 1. Destinées sociales des hommes de 35 à 59 ans en fonction de la PCS de leur père (en%)

Facile

Questions :

1/ À quoi correspondent les données de la diagonale ?

2/ Pourquoi la mobilité entre artisans, commerçants et chefs d’entreprise et agriculteurs exploitants est-elle une mobilité « horizontale » ?

3/ Pourquoi les cadres et professions intellectuelles supérieures ne connaissent-ils pas de mobilité ascendante ?

4/ Les enfants de cadres et professions intellectuelles supérieures connaissent-ils plus souvent une mobilité descendante ou une immobilité sociale ?

5/ Les fils d’employés et ouvriers qualifiés connaissent-ils plus souvent une mobilité sociale ascendante ou descendante ? Quelle est la catégorie sociale qu’ils rejoignent le plus souvent ?

6/ La reproduction sociale est-elle plus fréquente pour les cadres et professions intellectuelles supérieures ou pour les employés et ouvriers non qualifiés ? Pour quelle catégorie sociale est-elle la plus élevée ?

7/ Quelle est la catégorie sociale que rejoignent le plus souvent les fils d’employés et ouvriers non qualifiés qui sont mobiles ? Même question pour les filles de cadres.

Voir la correction

Réponses :

1/ Les données de la diagonale correspondent au pourcentage des fils qui ont rejoint la même catégorie sociale que leur père, donc à l’immobilité sociale.

2/ Les artisans, commerçants et chefs d’entreprise et les agriculteurs exploitants sont deux PCS d’indépendants et il est impossible de les hiérarchiser entre elles. Le passage de l’une à l’autre doit donc être considéré comme une immobilité « horizontale » : l’individu qui passe de l’une à l’autre ne change pas de place dans la hiérarchie sociale.

3/ Les cadres et professions intellectuelles supérieures sont les professions les plus qualifiées. Il n’y a aucune catégorie « au-dessus » dans la nomenclature des PCS et il est donc impossible pour les enfants de cadres de connaître une mobilité ascendante.

4/ Sur 100 fils de cadres, 49 en moyenne connaissent une immobilité sociale (en devenant cadres à leur tour) et 42,9 connaissent une mobilité descendante (en devenant profession intermédiaire ou bien employé ou ouvrier) : l’immobilité sociale est donc plus fréquente pour eux que la mobilité descendante.

5/ Sur 100 fils d’employés et ouvriers qualifiés, 10,1 connaissent une mobilité descendante (en devenant employé ou ouvrier non qualifié) alors que 39,5 connaissent une mobilité ascendante (en devenant cadre ou profession intermédiaire) : la mobilité est plus souvent ascendante que descendante pour eux.

Quand ils sont mobiles, ils deviennent le plus souvent profession intermédiaire.

6/ Alors que 20,4 % des hommes de 35 à 59 ans sont devenus cadres, c’est le cas de 49 % des fils de cadres. Ces derniers deviennent donc 2,4 fois plus souvent cadres que la moyenne.

Alors que 10,1 % des hommes de 35 à 59 ans sont devenus employés ou ouvriers non qualifiés, c’est le cas pour 22,1 % des fils d’employés et ouvriers non qualifiés. Ces derniers deviennent donc 2,2 fois plus souvent employés et ouvriers non qualifiés que la moyenne. La reproduction sociale est donc un peu plus forte pour les enfants de cadres que pour ceux des employés et ouvriers non qualifiés.

C’est pour les fils d’agriculteurs qu’elle est la plus élevée : ils deviennent 9,5 fois plus souvent agriculteurs que la moyenne.

7/ Sur 100 fils d’employés et ouvriers non qualifiés, en moyenne, 43,9 deviennent employé ou ouvrier qualifié. C’est leur « destin » le plus fréquent. Sur 100 fils de cadres, en moyenne, 25,4 deviennent profession intermédiaire. C’est leur « destin » le plus fréquent quand ils sont mobiles. Dans les deux cas, il s’agit de trajets courts, les individus rejoignent des catégories sociales proches de celle de leur père.

Document 2. Destinées sociales des femmes de 35 à 59 ans en fonction de la PCS de leur père (en%)

Facile

Questions :

1/ Les filles de cadres et professions intellectuelles supérieures connaissent-elles plus souvent une mobilité descendante ou une immobilité sociale ?

2/ Les filles d’employés et ouvriers qualifiés connaissent-elles plus souvent une mobilité sociale ascendante ou descendante ? Quelle est la catégorie sociale qu’ils rejoignent le plus souvent ?

3/ La reproduction sociale est-elle plus fréquente pour les cadres et professions intellectuelles supérieures ou pour les employées et ouvrières non qualifiées ? Pour quelle catégorie sociale est-elle la plus élevée ?

4/ Quelle est la catégorie sociale que rejoignent le plus souvent les filles d’employés et ouvriers non qualifiés qui sont mobiles ? Même question pour les filles de cadres.

 

Voir la correction

Réponses :

1/ Sur 100 filles de cadres, 35 en moyenne connaissent une immobilité sociale (en devenant cadres à leur tour) et 61 connaissent une mobilité descendante (en devenant profession intermédiaire ou bien employée ou ouvrière) : la mobilité descendante est donc plus fréquente pour elles que l’immobilité sociale (ce qu’on peut comparer au résultat de la question 4 du document 1)

2/ Sur 100 filles d’employés et ouvriers qualifiés, 28,7 connaissent une mobilité descendante (en devenant employée ou ouvrière non qualifiée) alors que 30,5 connaissent une mobilité ascendante (en devenant cadre ou profession intermédiaire) : la mobilité est plus souvent ascendante que descendante pour elles.

3/ Alors que 14,1 % des femmes de 35 à 59 ans sont devenues cadres, c’est le cas de 35 % des filles de cadres. Ces dernières deviennent donc 2,5 fois plus souvent cadres que la moyenne.

Alors que 24,1 % des femmes de 35 à 59 ans sont devenus employées ou ouvrières non qualifiées, c’est le cas pour 38,6 % des filles d’employés et ouvriers non qualifiés. Ces dernières deviennent donc 1,6 fois plus souvent employées et ouvrières non qualifiées que la moyenne. La reproduction sociale est donc un plus forte pour les filles de cadres que pour celles des employés et ouvriers non qualifiés.

C’est pour les filles d’agriculteurs qu’elle est la plus élevée : elles deviennent 6,6 fois plus souvent agriculteurs que la moyenne.

4/ Sur 100 filles d’employés et ouvriers non qualifiés, en moyenne, 34,6 deviennent employée ou ouvrière qualifiée. C’est leur « destin » le plus fréquent quand elles sont mobiles. Sur 100 filles de cadres, en moyenne, 33,8 deviennent profession intermédiaire. C’est leur « destin » le plus fréquent quand elles sont mobiles. Dans les deux cas, il s’agit de trajets courts, les individus rejoignent des catégories sociales proches de celle de leur père.

Document 3. Destinées sociales des femmes de 35 à 59 ans en fonction de la PCS de leur mère (en%)

Facile

 

Questions :

1/ Vers quelles catégories les filles d’employées et ouvrières qualifiées peuvent-elles connaître une mobilité ascendante ? Vers quelles catégories peuvent-elles connaître une mobilité descendante ?

2/ Quel est le type de mobilité le plus fréquent pour elles par rapport à leurs mères ?

3/ Où peut-on lire la reproduction sociale ?

4/ Quelles sont les deux catégories sociales pour lesquelles cette reproduction est la plus forte ?

5/ Les femmes connaissent-elles plus souvent une ascension sociale par rapport à leur père (document 2) ou par rapport à leur mère ?

 

Voir la correction

Réponses :

1/ Les filles d’employées et ouvrières qualifiées peuvent connaître une mobilité ascendante vers les catégories de professions intermédiaires et vers celle de cadres et professions intellectuelles supérieures. Elles peuvent connaître un déclassement vers les catégories d’employées et ouvrières non qualifiées.

2/ Elles connaissent plus souvent une mobilité ascendante que descendante.

3/ La reproduction sociale se lit sur la diagonale du tableau : il s’agit du pourcentage de femmes appartenant à la même catégorie sociale que leurs mères.

4/ Alors que 1,3 % des femmes de 35 à 59 ans ont une mère agricultrice exploitante, c’est le cas de 8 % des femmes qui sont elles-même agricultrice exploitante : elles deviennent donc près de 8 fois plus souvent agricultrices exploitantes que les individus de la même population. Les filles de cadres deviennent 2,7 fois plus souvent cadres que l’ensemble des personnes de la même génération. C’est pour ces deux catégories que la reproduction sociale est la plus élevée.

Document 4. Évolution des destinées sociales des hommes salariés entre 1977 et 2015

Facile

Questions :

1/ Que représentent les données surlignées en bleu ?

2/ La reproduction sociale est-elle plus forte pour les cadres et professions intellectuelles supérieures en 1985 ou en 2015 ?

3/ Quelle évolution de la mobilité sociale peut-on constater pour les professions intermédiaires entre 2003 et 2015 ?

4/ Peut-on constater une évolution similaire pour les employés et ouvriers qualifiés ?

5/ Comment évolue l’ascension sociale pour les employés et ouvriers non qualifiés sur la période donnée ?

Voir la correction

Réponses :

1/ Les données surlignées présentent le pourcentage des individus dans la même PCS que leur père, c’est une mesure de l’immobilité sociale pour chacune des catégories.

2/ En 1985, pour 91 % des fils de cadres devenus salariés, 57 % sont devenus cadres. En 2015, pour 92 % de fils de cadres devenus salariés, seulement 49 % sont devenus cadres : l’immobilité sociale est donc en baisse pour les fils de cadres. Cette baisse est particulièrement marquée entre 1985 et 1993.

3/ Entre 2003 et 2015, il y a, proportionnellement, moins de fils de professions intermédiaires qui deviennent à leur tour professions intermédiaires. Dans le même temps, le « destin » de cadres est également plus rare : il y a une montée de la probabilité de déclassement pour les fils de professions intermédiaires. En 2003, 28 % des fils de professions intermédiaires sont dans une profession salariée moins qualifiée. Ce pourcentage est de 34 % en 2015.

4/ Entre 2003 et 2015, le pourcentage de fils d’employés et ouvriers qualifiés qui restent dans la même PCS tout comme celui des fils d’employés et ouvriers qualifiés qui rejoint une position moins qualifiée sont stables. Il n’y a donc pas une plus forte probabilité de déclassement pour eux.

5/ Entre 2003 et 2015, le pourcentage de fils d’employés et ouvriers non qualifiés qui deviennent à leur tour employés ou ouvriers non qualifiés augmente de 5 points de pourcentage. L’immobilité est donc plus forte pour eux, ce qui signifie que leurs chances d’ascension sociale diminuent.

Document 5. Évolution des destinées sociales des femmes salariées entre 1977 et 2015

Facile

Questions :

1/ Comment évolue l’accès à une position de cadres pour les femmes dont la mère est cadre entre 1977 et 2015 ? Même question pour les femmes dont le père est cadre.

2/ Le document montre-t-il une montée du déclassement pour les femmes dont les parents appartiennent aux professions intermédiaires entre 2003 et 2015 ?

3/ Un déclassement est-il visible pour les filles d’employés et d’ouvriers qualifiés entre 2003 et 2015 ?

 

Voir la correction

Réponses :

1/ En 1977, 40% des femmes dont la mère est cadre deviennent cadres à leur tour, ce pourcentage est de 35 % en 2015. Il est donc en légère augmentation. Il a augmenté fortement entre 1977 et 1985, année où sur 100 filles de mères cadres, 57 deviennent cadres, puis diminué entre 1985 et 2003, pour augmenter à nouveau, de 8 points de pourcentage, entre 2003 et 2015.

En 1977, 20% des femmes dont le père est cadre deviennent cadres à leur tour, ce pourcentage est de 42 % en 2015. Il est donc en forte augmentation. Il a augmenté régulièrement sur la période considérée, avec une hausse particulièrement marquée entre 1977 et 1985.

2/ En 2003, sur 100 femmes dont la mère appartient à une profession intermédiaire, 26 deviennent cadres. Ce sont 29 % des filles de mères professions intermédiaires qui sont dans ce cas en 2015. La part des filles de pères professions intermédiaires qui deviennent professions intermédiaires augmente de 4 points de pourcentage sur la même période : l’ascension sociale devient donc plus fréquentes pour elles. Dans le même temps, le déclassement devient plus rare.

3/ Le pourcentage de filles dont les mères sont ouvrières ou employées qualifiées et qui deviennent employées ou ouvrières non qualifiées diminue entre 2003 et 2015 (de 20 à 17%). Il en va de même pour les femmes dont le père est employé ou ouvrier qualifié (de 31 à 29%). C’est donc le signe que le déclassement devient plus rare pour elles.

Document 6. Mobilité ascendante et mobilité descendante des hommes salariés

Facile

Questions :

1/ Quel est le pourcentage de fils de cadre qui connaissent une mobilité descendante en 2015 ?

2/ Que constate-t-on pour les hommes de parents profession intermédiaire sur la période donnée ?

3/ Comparez l’évolution des flux ascendants à celle de la mobilité descendante entre 1993 et 2015.

Voir la correction

Réponses :

1/ En 2015, selon l’Insee, sur 100 fils de cadre, 43 connaissent une mobilité descendante en moyenne.

2/ On peut constater qu’en 1977, sur 100 fils dont le parent de référence occupe une profession intermédiaire, un peu moins de 30 connaissent une mobilité descendante en moyenne et un peu plus de 20 connaissent une mobilité ascendante. En 2015, plus de 30 % connaissent une mobilité descendante et environ 25 % connaissent une mobilité ascendante.

Entre ces deux dates, la mobilité descendante est devenue moins fréquente que la mobilité ascendante entre 1985 et 2003. C’est donc seulement entre 2003 et 2015 que le déclassement est devenu plus fréquent.

3/ Entre 1993 et 2015, on peut constater que la mobilité ascendante diminue pour toutes les catégories (en particulier entre 2003 et 2015. En parallèle, la mobilité descendante devient plus fréquente, là aussi, en particulier entre 2003 et 2015.

Document 7. Mobilité ascendante et mobilité descendante des femmes salariées

Facile

 

Questions :

1/ Quel est le pourcentage de filles de cadre qui connaissent une mobilité descendante en 2015 ?

2/ Que constate-t-on pour les femmes de parents profession intermédiaire sur la période donnée ?

3/ Comparez l’évolution des flux ascendants à celle de la mobilité descendante entre 1993 et 2015.

 

Voir la correction

Réponses :

1/ En 2015, selon l’Insee, sur 100 filles de cadre, 61 connaissent une mobilité descendante en moyenne.

2/ En 1977, sur 100 filles dont le parent de référence occupe une profession intermédiaire, un peu moins de 55 connaissent une mobilité descendante en moyenne et un peu plus de 5 connaissent une mobilité ascendante. En 2015, plus de 40 % connaissent une mobilité descendante et environ 20 % connaissent une mobilité ascendante.

Entre ces deux dates, la mobilité descendante est devenue moins fréquente alors que la mobilité ascendante est devenue plus fréquente.

3/ Entre 1993 et 2015, on peut constater que la mobilité ascendante augmente pour toutes les catégories (en particulier entre 2003 et 2015, même si c’est moins le cas pour les filles d’employés et ouvriers non qualifiés). En parallèle, la mobilité descendante devient moins fréquente, là aussi, en particulier entre 2003 et 2015.

Exercice 1. Caractérisez les flux de mobilité suivants (cochez la ou les cases qui correspondent):

Modéré

Exercice 2. Table de mobilité

Modéré

 

Questions : pour chaque proposition indiquez si elle est vraie ou fausse et justifiez :

1/ 17 % des agriculteurs sont fils d’agriculteurs en France entre 2010 et 2014 selon l’Insee.

2/ 41 % des enfants de cadres et professions intellectuelles supérieures sont devenus cadres ou professions intellectuelles supérieures.

3/ Les enfants de professions intermédiaires connaissent plus souvent une ascension sociale qu’un déclassement.

4/ La reproduction sociale est plus forte pour les enfants d’agriculteurs que pour ceux de cadres.

5/ L’ascension sociale est plus fréquente pour les enfants d’employés que pour les enfants d’ouvriers.

 

Voir la correction

Réponses :

1/ Faux : il s’agit d’une table de destinée et il faut donc lire que 17 % des enfants d’agriculteurs sont devenus agriculteurs.

2/ Vrai : on peut dire que sur 100 enfants de cadres, en moyenne, 41 sont devenus cadres.

3/ Faux : 24 % des enfants de professions intermédiaires deviennent cadres et connaissent donc une ascension sociale. Dans le même temps, 24 % d’entre eux deviennent employés et 13 % d’entre eux deviennent ouvriers, ce qui veut dire que 37 % d’entre eux connaissent un déclassement social.

4/ Vrai : les enfants d’agriculteurs ont 8,5 fois (17/2) plus de chances de devenir agriculteur que la moyenne des individus de la même génération alors que ce rapport est d’environ 2,4 (41/17) pour les enfants de cadres.

5/ Vrai : 41 % des enfants d’employés rejoignent une PCS de cadres ou de professions intermédiaire, contre 28 % d’enfants d’ouvriers.

 

 

Exercice 3. Origines sociales

Difficile

 

Questions :

1/ Que représentent les données en gras dans le tableau ? Quel constat peut-on faire entre 1993 et 2015 ?

2/ Faites une phrase présentant la donnée soulignée.

3/ En 2015, quelle est la proportion de professions intermédiaires qui ont connu un déclassement par rapport à leur père ?

 

Voir la correction

Réponses :

1/ Les données en gras représentent l’immobilité sociale, ou reproduction. Par exemple, en 2015, 33,5 % des cadres avaient un père cadre.

Ces données mettent en évidence une montée de la reproduction sociale entre 1993 et 2015. Hormis pour les employés et ouvriers non qualifiés la part des individus dont le père appartient à la même PCS augmente pour toutes les catégories salariées.

2/ En 2015, sur 100 employés et ouvriers non qualifiés, 35,9 avaient un père ouvrier qualifié. C’est moins qu’en 1993, on peut constater que le recrutement social des salariés les moins qualifiés se diversifie.

3/ En 2015, 14 % des professions intermédiaires avaient un père cadre. Ce sont eux qui ont connu un déclassement en rejoignant les professions intermédiaires. Leur proportion est en hausse par rapport à 1993.

Newsletter

Suivre toute l'actualité de Melchior et être invité aux événements