Les solidarités familiales inter-générationnelles, 20 ans après l'enquête de Claudine Attias-Donfut
Le 1 er mars, le gouvernement Valls a annoncé la réforme prochaine du Revenu de Solidarité Active, dans son volet « activité ». La nouvelle « prime d’activité » 1 pourrait être désormais accessible aux jeunes de 18 à 25 ans qui n’étaient pas éligibles à cette prestation. Mais la question risque d’être âprement débattue car le gouvernement ne prendrait pas en compte ceux d’entre eux qui résident au domicile parental, en considérant l’ensemble des revenus du foyer fiscal. L’idée selon laquelle c’est bien la famille –et non l’Etat-Providence - qui doit soutenir financièrement cette tranche d’âge est tenace
Thème : Famille
Dossiser réalisé par Sandrine Verdière
Mise en ligne : 13 mars 2015
Précisément, comment perçoit-on aujourd’hui le réseau d’entraide familiale ? Clarifions l’objet2car différents termes peuvent être ici utilisés indistinctement : le concept de « solidarité » introduit dans la sociologie par E.Durkheim désigne une valeur, un lien de nature morale entre des personnes ici liées par le sang ou l’alliance. En réalité, ce qui est mesurable, c’est bienl’entraide. Elle représente l’ensemble des pratiques qui entraînent une redistribution des ressources (en biens, en services ou monétaires) au sein de la famille. La qualité de cette redistribution conduit à nourrir le lien de solidarité inter-générationnelle. Sur cette question, les avis des sociologues actuels sont partagés, parfois opposés.
« Unité résidentielle et économique élémentaire par laquelle passent l'éducation et l'héritage » selon Françoise HERITIER3, la famille semble avoir démontré au fil du temps une grande puissance d’adaptation et porter haut une fonction de solidarité transformée, malgré les bouleversements bien connus qui l’ont traversée depuis le XXè siècle. Toutefois, la redistribution organisée ici paraît de faible ampleur et ne conduit pas à réduire les inégalités socio-économiques.
Ne pas réinventer le passé
Les travaux de Martine SEGALEN4 ont montré qu’il est hasardeux et infondé de comparer le fonctionnement de l’institution familiale à des époques historiques différentes. La famille interagit avec la société et ses transformations. Considérer que la solidarité était plus solide avant, - dans une société plus rurale, voire avant mai 1968 – relève d’un jugement hâtif. Peut-on réellement affirmer que les plus âgés étaient mieux entourés avant 1945 alors que l’espérance de vie gravitait entre 60 et 65 ans (chiffres de l’Insee) ? Doit-on interpréter les liens sociaux inter-familiaux avec nostalgie quand l’enfance puis la jeunesse ont été « inventées » respectivement après le XVIIè siècle puis après les années 1960 comme l’ont montré Philippe ARIES et Olivier GALLAND ? Autre apport des sociologues, le livre L’amour en plusd’Elisabeth BADINTER (1980) a également déconstruit la réalité d’un « instinct maternel » avant le XVIIIè siècle, où les femmes utilisaient les services de nourrices …
La marque de Talcott PARSONS sur cette question
Ce sont les thèses des fonctionnalistes, en particulier celle de Talcott PARSONS5 en 1955, qui ont alimenté un discours sur la crise de la famille moderne. Rappelons que selon ce sociologue, le passage d’une société traditionnelle au monde industriel moderne a, d’une part, provoqué la nucléarisation de l’institution et sonné la fin de la famille élargie où plusieurs générations cohabitent. D’autre part, inadaptées à la pensée économique rationnelle, les relations de parentèle (entendue comme l’ensemble des personnes avec lesquelles l’individu est apparenté : consanguins, alliés, beaux-parents) auraient constitué un ilôt d’archaïsme, voué à disparaître. Seul demeure un groupe domestique isolé dans lequel l’homme uniquement est actif, le fameux « breadwinner ». Pour étayer sa thèse, il avait mobilisé des données fiscales américaines montrant que les transferts directs entre les ménages étaient très faibles, relativement aux revenus disponibles. Deux erreurs ont cependant ici été commises : certains historiens indiquent que la famille réduite à son noyau s’avère parfois bien antérieure au XXèsiècle et a parfois permis précisément l’industrialisation de pays comme la Grande Bretagne. En outre, les relations de parenté ont évolué mais ne se sont pas distendues, en particulier entre parents et enfants majeurs, résidant à proximité.
Réapparue au tournant des années 1970, l’interrogation sur la solidité de l’institution s’est assise sur des bouleversements majeurs : l’ébranlement du lien conjugal (baisse de la nuptialité, hausse des divorces), le libéralisme dans la fondation d’une famille (naissances hors mariage) et l’essor du travail féminin. L’effondrement incontestable du modèle de la famille traditionnelle (couple stable et marié, division sexuelle des tâches …) a donné naissance au « libres ensemble », selon la formule de François de SINGLY. L’autonomie de chacun a transformé les liens de parenté mais ne les a pas annulés. De nouvelles formes familiales sont apparues, nous serions passés de la « nuclear family » à la « unclear family »6 : à partir de 7 ans, 10 % des enfants vivent en familles recomposées et entre 10 et 20 % des enfants de 0 à 17 ans se situent dans une configuration familiale monoparentale. Ces familles, plus libres, sont-elles plus isolées ?
Une redécouverte de l’entraide dans les années 1990
Dans les années 1990, au moment où les difficultés financières mettent à mal les solidarités publiques, différentes enquêtes sont menées dans ce domaine. A l’échelle européenne, Catherine BONVALET et Jim OGG rassemblent en un ouvrage7 différentes enquêtes internationales menées depuis les années 1950. Ils reprennent notamment l’enquête « Trois générations » collectée par Claudine ATTIAS-DONFUT8 auprès des données de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse et qui a mis en évidence et chiffré les solidarités entre trois générations en 1995. On se souvient de son célèbre schéma d’interaction montrant le rôle central d’une génération-pivot située entre 40 et 60 ans. Qu’en est-il aujourd’hui, 20 ans plus tard ? D’après elle, les solidarités ont évolué au gré des changements démographiques et sociaux, elles sont désormais essentiellement verticales descendantes et sortent renforcées 7. Ce n’est pas l’avis de sociologues de la famille comme Jean-Hugues DECHAUX9 qui regardent avec méfiance cette mise en avant des solidarités privées …
Le « siècle des grands-parents »
Dès 2001, C. ATTIAS-DONFUT affirme que le XXIè siècle sera celui des grands-parents. Selon une enquête de l’Insee datant d’octobre 2013 10, 15,1 millions de Français sont dans cette situation soit 2,5 millions de plus qu’en 1999 ; à partir de 70 ans, la grand-parentalité concerne 8 personnes sur 10. L’inégalité d’espérance de vie fait qu’on compte incontestablement plus de grands-mères (8,9 millions) que de grands-pères (6,2 millions) et l’âge de grand-parentalité a reculé de 3 ans : respectivement 54 ans et 56 ans. Elle peut représenter jusqu’à la moitié d’une vie ! On pourra souligner que la répartition du nombre de petits-enfants est inégale sur le territoire français, nettement plus élevée (proche de 6) au Nord de l’hexagone, en particulier en Bretagne et dans le Nord-Pas de Calais.
La parenté comme lieu de solidarités s’appuie donc toujours sur cette génération, désormais un peu plus âgée toutefois. En tant qu’enfants et parents, les baby-boomers se situent au cœur d’un réseau égocentré de parenté, organisé « cercles concentriques »9 partant du cercle restreint parents-enfants majeurs.
Les enquêtes françaises circonscrivent les solidarités à quatre domaines : l’entraide domestique, l’aide aux soins personnels (care), le soutien relationnel et les aides financières informelles (héritage et transmission du patrimoine mis à part).
Dans les deux premiers cas, les aides domestiques et en soins personnels – correspondant essentiellement à du temps de présence – s’avèrent assez réciproques et dans un sens ascendant : les services peuvent être rendus des enfants et petits-enfants aux plus âgés. Globalement, on retrouve ici un cycle de don /contre-don.
Les grands-parents prennent une grande place lors des ruptures familiales : ils jouent un « rôle d’amortisseur des crises familiales » 11. A cet égard, il faut souligner que la lignée paternelle n’est pas moins impliquée en cas de divorce : par-delà le père, les grands-parents paternels parviennent à maintenir le lien de filiation, y compris lorsqu’il y a recomposition familiale. On retrouve ici l’axe le plus solide désormais des familles : non plus le couple mais le lien à l’enfant. En utilisant les enquêtes européennes SHARE réalisées en 2004 (vague 1) et 2006-2007 (vague 2) auprès de personnes de plus de 50 ans, C.ATTIAS-DONFUT et J.OGG indiquent que plus de 40 % des grands-parents ont gardé leurs petits-enfants, « c’est la chose la mieux partagée en Europe »12.
Quant aux aides financières et matérielles, elles suivent un flux essentiellement descendant: sans être stables et réguliers, les transferts financiers informels interviennent lors des études des plus jeunes, de la prise d’indépendance ou encore des ruptures familiales. Comme le montre le document ci-dessous, 20 % des hommes de plus de 50 ans en Europe ont apporté une aide financière et 13 % des femmes. On sait en effet que les parents d’enfants mineurs voient leur niveau de vie baisser après un divorce ou une rupture de Pacs9. Plus centrale que jamais, cette génération-pivot apparaît plus impliquée, pour un ensemble de raisons sociologiques, démographiques et politiques.
Source : Claudine ATTIAS-DONFUT, Jim OGG, Évolution des transferts intergénérationnels : vers un modèle européen ?,Document de travail du COR, 2009.
Quels facteurs favorables à cette entraide ?
En adoptant une décomposition économique didactique, il est possible d’isoler une offre favorable aux solidarités familiales plus vaste, face à une demande ou des besoins croissants.
Du côté de l’offre, les grands-parents s’avèrent plus nombreux, plus aisés et plus indépendants financièrement. Plus nombreux en raison des générations nombreuses du « baby-boom » qui atteignent désormais l’âge de la retraite, phénomène démographique assorti d’une espérance de vie plus longue. Désormais, les générations se chevauchent pendant un temps relativement long : la structure des familles est devenue verticale avec la simultanéité de plusieurs générations peu nombreuses, et non plus horizontale comme dans les sociétés traditionnelles où les générations plus nombreuses se succédaient.
Plus aisés comme le montre le document suivant qui compare les revenus entre 1996 et 2012 : l’arrivée de générations disposant de retraites pleines a considérablement réduit l’exposition à la pauvreté des plus âgés (en lien également avec l’allocation de minimum vieillesse) et déchargé les plus jeunes de la préoccupation de leurs parents. Un calcul rapide montre qu’après 55 ans, le revenu disponible annuel moyen des ménages a progressé d’au moins 18 % tandis que le revenu des 18-24 ans a lui, diminué de 6 %.
La thèse de C. Attias-Donfut selon laquelle l’Etat-providence favorise et impulse les solidarités privées se vérifie à nouveau : la protection sociale permet l’épanouissement de l’individualisme. En conférant davantage d’autonomie financière aux plus âgés, elle rend possible la logique du don envers les plus jeunes, enjoints quant à eux à investir en capital humain. Logique publique et privée se complètent et ne sont pas substituables : toute réduction des allocations ne sera pas nécessairement compensée par un transfert financier privé supérieur. On le constate également à l’échelle européenne : les pratiques d’entraide sont plus fréquentes au Nord de l’Europe où les services collectifs (garde d’enfants et soutien aux personnes âgées) sont aussi plus importants. A noter toutefois que les pratiques s’avèrent en réalité plus intensives dans les pays méditerranéens : moins fréquents mais impliquant plus de temps de présence.
Quant à la demande à présent : les besoins des plus jeunes vont croissants. Si la vieillesse recule, la jeunesse s’allonge. Ils ne sont plus associés à de jeunes adultes producteurs. Outre la phase des études, encouragée également par un système de bourses, les moins de trente ans sont confrontés à une plus précarité sur le marché du travail. Les liens familiaux apparaissent alors extrêmement mobilisés dans un environnement de valeurs plus libérales, moins contraignantes et patriarcales. Unnouvel « esprit de famille » a vu le jour à l’issue des changements sociaux nés de mai 1968. La régulation familiale est devenue « affinitaire » et non plus « statutaire ». Plus fragile et multiforme, la famille s’est aussi rendue plus attachante et protectrice.
Comme nous l’avons indiqué plus haut, les solidarités inter-générationnelles permettent de maintenir une certaine stabilité au moment des divorces. On peut se référer ici aux travaux originaux de la sociologue Marie-Agnès Barrère-Maurisson14 qui associe l’instabilité du couple à la précarité sur le marché du travail. Selon elle, la fin du patriarcat date des années 1980 : les rôles féminin et masculin au sein de la famille se sont rééquilibrés à partir des années 1980 avec la banalisation du travail des femmes et la recherche de l’égalité professionnelle, elle dénomme cette période le « féminisme ». Mais les années 1990 ont vu se multiplier les emplois atypiques, à l’échelle d’un emploi sur quatre (temps partiel, à 80 % féminin, et contrats de courte durée). Cette flexibilité sur le marché du travail s’est accrue parallèlement à une segmentation des couples et des épisodes de vie familiale. Face à cette double instabilité, le lien social devient tout entier axé sur l’enfant et la solidité du lien avec la parentèle. Nous sommes passés à l’âge du « parentalisme », comme en témoigne la loi sur la co-parentalité de 2002. Enjeu porté par les pouvoirs publics, il s’est diffusé également dans les normes privées. Ainsi, par exemple, les familles monoparentales, plus exposées à la pauvreté et à la précarité, majoritairement féminines peuvent largement prendre appui la relation mère-fille. M.Segalen3 a parlé de véritable « matriarcat informel » : les femmes se situent au cœur des solidarités, à la fois en tant que pourvoyeuses d’aides et de bénéficiaires. Comme l’avait montré E.Durkheim, elles sont plus intégrées, davantage en mesure de mobiliser un réseau efficace de soutien, souvent grand-parental, afin de préserver leur activité professionnelle en particulier. En tant que donataires, il s’avère que les femmes s’adaptent mieux au handicap, à la vieillesse, ce qui peut être une des causes de leur plus grande longévité.
Une solidarité inégale
Loin d’une vision idéalisée et sans conflit, il convient de nuancer cette entraide. Selon J.H.Déchaux, il s’agit de volumes globaux, tant financiers qu’en services, très modestes. Sa démarche est en effet différente de celle présentée plus haut : il cherche à rapporter le temps passé à aider à l’ensemble du temps domestique ou encore le revenu transféré directement à un autre ménage, eu égard à l’ensemble du revenu disponible. Il aboutit à des pourcentages ne dépassant pas 6%.
En outre, de nombreuses inégalités parcourent ces solidarités. Comme le montre le document ci-dessous qui élargit les aides reçues aux « proches », ce sont les plus démunis qui reçoivent les soutiens de différents ordres : 18 % des individus appartenant au 1er quintile ont été aidés financièrement en 2011, 41 % d’entre eux ont joui d’un soutien moral. Les chômeurs et les étudiants figurent parmi les principaux bénéficiaires : plus de la moitié indique avoir été aidée. Enfin, les femmes, comme nous l’avions relevé plus haut, reçoivent un soutien, notamment moral, bien plus élevé que les hommes, par leur position centrale dans la parenté. On constatera également que seulement 3 % des retraités indiquent avoir perçu une aide financière (soit 8 fois moins que les étudiants).
* Une personne peut recevoir plusieurs types d’aides, ce qui explique que la colonne « tous types d’aide » soit inférieure à la somme des trois autres colonnes.
Champ : personnes de 16 ans ou plus habitant en France métropolitaine.
Source : Michel DUEE, Fella NABLI, « Les aides apportées par les proches », Insee Première, n° 1498, mai 2014.
Quant aux donateurs, ils font plus souvent partie des quintiles les plus aisés, sont plus souvent diplômés et actifs. Toutes les familles ne sont pas en mesure de donner. Ainsi, d’un point de vue socio-économique, l’entraide familiale n’a aucun effet redistributif selon J.H.DECHAUX : « le solde de l’entraide familiale n’a qu’un effet marginal sur les écarts de revenus et ne change rien à la position relative des différents milieux socio-économiques ». En revanche, l’entraide familiale contribue à atténuer les inégalités par âge entre les moins de 25 ans et les plus de 50 ans. Elle lisse le revenu sur le cycle de vie.
Par milieu social, l’aide financière est clivée : les volumes sont plus modestes dans les ménages ouvriers (2.9 % du budget) alors que le réseau de sociabilité est, lui, essentiellement familial. Dans les classes supérieures, l’entraide s’avère plus forte (3,7% du budget) et vise à assurer l’autonomie du jeune ménage, elle s’accompagne d’un réseau de relations sociales mobilisables.
On terminera ce tour d’horizon des solidarités familiales par la situation particulière des immigrés résidant en France. A contre-courant du reste de la société française, elle apporte une perspective intéressante. Ici, les flux sont davantage horizontaux : la fratrie fait partie des principaux récipiendaires des aides. Ils sont également plus ascendants que descendants : l’absence de protection sociale publique dans les pays d’origine maintient des formes traditionnelles d’aide, sous forme de dons d’argent parfois conséquents, allant des actifs aux inactifs. L’inversion du sens des solidarités ne s’est pas ici manifestée, les plus jeunes versant une forme d’assurance-vieillesse informelle à leurs aïeux.
Des tensions au sein des familles
Dans les familles les plus modestes, la succession de situations de précarité de génération en génération avive les conflits car la pression des demandes nuisent aux relations affectives. Dans une enquêt
e réalisée par J.H.DECHAUX en Suisse, il avait été démontré que plus les liens inter-générationnels, notamment financiers, sont ténus, plus les tensions sont vives. On connaît aujourd’hui les difficultés morales ressenties par les « aidants familiaux » (aux 2/3 des femmes) qui doivent prendre en charge les vieillards. La lenteur de la constitution du 5è risque de dépendance met à contribution pendant de longues années les sexagénaires. Au-delà, lagrand-parentalité « active », entendue comme seniors actifs prenant en charge les ascendants et les descendants simultanément, constitue un enjeu sociétal futur central.
Finalement, les relations familiales peuvent être décrites comme ambivalentes11 : les plus jeunes, plus aidés refusent toute ingérence dans la conduite de leur vie privée, dans une forme« d’intimité à distance » et font valoir une autonomie croissante associée aux progrès des télécommunications et du numérique. Toutefois, ils paraissent davantage en demande de soutien auprès des plus âgés, faisant valoir une situation économique (déclassement, précarité) à leur désavantage. Leur dépendance s’est donc en réalité accrue. C’est une des raisons qui peut justifier l’incitation à la hausse de l’activité des seniors émanant de l’ensemble de l’Union européenne (« Europe 2020 ») : des taux d’emploi plus élevés permettent de reporter les difficultés de financement des retraites et maintiennent le lien inter-générationnel. Ainsi, loin d’une solidarité mécanique durkheimienne contrainte, les systèmes d’échange familiaux semblent davantage prendre les traits d’une division organique du travail entre générations.
1. Jean-Baptiste CHASTAND, « La nouvelle ‘prime d’activité’ entrera en vigueur début 2016 »,Le Monde, 1er mars 2015.
2. L’entraide familiale, Idées économiques et sociales, n° 162, 2010.
3. Françoise HERITIER, « Un impossible inventaire », Le Monde, 24 décembre 1975.
4. Martine SEGALEN, Sociologie de la famille, A. Colin, (1981), 2011.
5. Parsons T. et Bales R. F., Family, Socialization and Interaction Process, Glencoe, Free Press, 1955.
6. Martine SEGALEN, « Les nouvelles formes de conjugalité : du désordre dans l’institution ? »,Cahiers français n° 371, 2012.
7. Catherine BONVALET, Jim OGG, Enquêtes sur l’entraide familiale en Europe, INED, 2006.
8. Claudine ATTIAS-DONFUT (dir.), Les solidarités entre générations. Vieillesse, famille, Etat, A.Colin, 1995.
9. Jean-Hugues DECHAUX, Sociologie de la famille, Repères, La découverte, 2009.
10. « 15 millions de grands-parents », Insee Première, n° 1469, octobre 2013.
11. Claudine ATTIAS-DONFUT, « Les solidarités inter-générationnelles au sein de la famille contemporaine », Cahiers français n° 371, 2012.
12. Claudine ATTIAS-DONFUT, Jim OGG, Évolution des transferts intergénérationnels : vers un modèle européen ?, Document de travail du COR, 2009.
13. « Les conditions de vie des enfants après le divorce », Insee Première, n° 1536, février 2015.
Marie-Agnès BARRERE-MAURISSON, « L’évolution des rôles masculin et féminin au sein de la famille », Cahiers français n° 371, 2012.