En France, la contribution des ménages au financement de l’Assurance maladie augmente avec leur niveau de revenus, selon une étude récente de la Drees, le service des statistiques du ministère de la Santé.
L’Assurance maladie est le régime de protection sociale qui couvre tout ou partie des dépenses liées notamment à la maladie. L’étude porte sur des données de 2017. La Drees estime que « le système d’assurance maladie public joue un rôle majeur dans la redistribution des revenus en France ».Selon l’étude, le montant total des prestations reçues est plus élevé pour les ménages les moins fortunés. La Drees l’explique par « leur état de santé, en moyenne plus dégradé ».
Toutefois, les 10 % les plus modestes perçoivent en moyenne près de 3 000 euros de moins de la part de l’Assurance maladie que ceux du deuxième décile, qui ont un revenu un peu plus élevé. Il s’agit d’un « effet d’âge » selon la Drees : les 10 % les plus modestes sont plus jeunes que le reste de la population, ils ont donc des besoins de soins plus faibles.
Si on ajoute les complémentaires santé, les dépenses de santé pèsent relativement plus dans le budget des plus modestes que dans celui des plus aisés. Les dépenses de santé directement supportées par les ménages, après effet de l’assurance maladie et des complémentaires santé, augmentent moins vite que leurs revenus, selon la Drees.
Bref ! Voici des éléments intéressants à commenter dans le cadre de nos programmes.
En spécialité de première, il sera possible d’évoquer ces données dans le chapitre :
- Comment les agents économiques se financent-ils ? sous l’angle de la mesure du revenu disponible.
En spécialité de terminale, on pourra exploiter ces éléments dans le thème :
- Quelles inégalités sont compatibles avec les différentes conceptions de la justice sociale ? sur la question de l’efficacité de l’action publique en matière de réduction des inégalités notamment.
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