Actu-éco : La décroissance peut-elle être un modèle économique ?

En partenariat avec Brief.eco

L’économiste Jean Pisani-Ferry a remis lundi 22 mai à la Première ministre, Élisabeth Borne, un rapport sur les incidents économiques de l’action pour le climat. Il estime que « la neutralité climatique » – soit l’équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre et leur absorption – est « atteignable », mais qu’« y parvenir suppose une grande transformation ». Selon lui, « l’impératif de la préservation du climat » ne nécessite pas de « renoncer à la croissance ».
L’association Alter Kapitae, qui milite pour une « décroissance prospère », défend un autre point de vue. Elle a organisé ce jeudi 25 mai à Sciences-Po Paris l’« Agora de la décroissance prospère », un congrès consacré à la décroissance. Cet événement a réuni des militants écologistes, des chercheurs spécialisés dans cette question, comme l’économiste Timothée Parrique et la sociologue Dominique Meda, ainsi que des dirigeants d’entreprises. Apparu dans les années 1970, dans un contexte de prise de conscience des effets de la croissance économique sur l’environnement, le concept de décroissance a gagné en popularité dans les années 2000. La première conférence internationale sur ce sujet a été organisée en 2008 à Paris. La décroissance suppose des changements de comportement drastiques : afin de réduire la consommation énergétique, elle implique la disparition progressive des avions,  une réduction du nombre d’appareils électriques (smartphones, aspirateurs, etc.), le développement d’une alimentation essentiellement végétarienne, etc. La population est-elle prête pour ces changements ? Un tel modèle peut-il susciter l’adhésion du plus grand nombre ? Selon le rapport de Jean Pisani-Ferry, le modèle décroissant serait « socialement désastreux », car il reviendrait « à demander à celles et ceux qui ont du mal à boucler leurs fins de mois de se serrer davantage la ceinture au nom de finalités supérieures ». Aucun territoire n’a jamais mis en œuvre l’idée de décroissance. Si certains théoriciens insistent sur le fait que la décroissance doit concerner les seuls pays riches, la géographe Sylvie Brunel s’inquiète des conséquences négatives pour les pays en développement, dont les échanges seraient de fait limités.

 

Bref ! Voici des éléments intéressants à commenter dans le cadre de nos programmes :

En seconde tronc commun, on pourra faire un lien vers le chapitre :

En spécialité de première, il sera possible d’évoquer ces données dans le chapitre :

Enfin en spécialité de terminale, on pourra exploiter ces éléments  dans le thème :

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