Les satellites servent à fournir des services de télécommunications, de diffusion de programmes de télévision, de prévisions météorologiques, de renseignement pour les États ou encore de navigation (avec les technologies type GPS). Chaque utilisateur de smartphone utilise par exemple quotidiennement les services fournis par 40 satellites, Les satellites ont une dimension à la fois stratégique et économique pour les pays. « L’exploitation de l’espace est bénéfique dans de nombreux domaines, comme la surveillance du climat et de la météorologie, l’accès aux soins de santé et à l’éducation, la gestion de l’eau, l’efficacité dans les transports et l’agriculture, le maintien de la paix, la sécurité et l’aide humanitaire », expliquait la directrice du Bureau des affaires spatiales des Nations Unies dans un article publié en 2019. L’espace est un bien commun : il appartient à tous et ne peut pas être accaparé par un État. Lorsqu’un satellite est mis en orbite, il occupe une place dans l’espace qui n’est alors plus disponible pour d’autres. Les activités dans l’espace sont régies par le traité de l’espace de 1967, ratifié par 97 pays, dont l’article 1er précise : « L’exploration et l’utilisation de l’espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes, doivent se faire pour le bien et dans l’intérêt de tous les pays, quel que soit le stade de leur développement économique ou scientifique. »
Dès 1978, l’astrophysicien américain Donald Kessler imaginait un scénario dans lequel « il pourrait arriver un jour où, ayant dépassé un certain seuil, par réaction en chaîne, le nombre de débris présents rende l’exploitation d’une orbite spatiale physiquement impossible », expliquent les économistes français Marc Deschamps, Sylvain Béal et Hervé Moulin dans un article publié en août 2020. Appelé « syndrome de Kessler » ce scénario pourrait se réaliser selon l’ESA, l’agence spatiale européenne. Elle estime que près de 130 millions de débris spatiaux de 1 millimètre à 1 centimètre se trouvent actuellement en orbite dans l’espace et bien d’autres de taille supérieure. La plupart des débris sont issus de satellites entrés en collision ou défectueux. La pollution spatiale illustrerait ainsi la théorie de la tragédie des biens communs du biologiste américain Garrett Hardin.
Bref ! Voici des éléments intéressants à commenter dans le cadre de nos programmes :
En seconde tronc commun on pourra faire un lien vers le chapitre :
- Comment se forment les prix sur un marché ? en travaillant sur la notion de marché ou encore
- Comment crée-t-on des richesses et comment les mesure t-on ? en réfléchissant à la « pollution spatiale » .
En spécialité de première, il sera possible d’évoquer ces données dans le chapitre :
- Comment les marchés imparfaitement concurrentiels fonctionnent -ils ? sous l’angle du risque de monopole généré par l ‘offre d’Elon Musk .
Enfin en spécialité de terminale on pourra exploiter ces éléments dans le thème :
- Quelle action publique pour l ‘environnement ? sur la question des biens communs notamment.
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