Actu-éco : Dépréciation de l'euro face au dollar

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Le 15 juillet 2008, l’euro a atteint un plus haut historique face au dollar : 1 euro s’échangeait ce jour-là pour un peu plus de 1,60 dollar, un niveau jamais atteint depuis. La monnaie américaine était alors fortement affectée par la crise des « subprimes » qui avait débuté l’année précédente aux États-Unis. La valeur de l’euro chutera cependant trois mois plus tard, en octobre 2008, lorsque les effets de la crise financière américaine commenceront à se faire sentir en Europe. Sur le marché des changes, « les monnaies nationales sont évaluées en raison du degré de confiance qu’elles inspirent aux opérateurs financiers, degré de confiance estimé en fonction de la capacité présumée des autorités monétaires des nations à honorer leurs dettes publiques et privées ». De manière générale, lorsque la situation économique d’un pays se dégrade, les investisseurs veulent se dessaisir de sa monnaie et sa valeur se dégrade : il s’agit d’une dépréciation. Ce mécanisme se distingue de la dévaluation, qui est, dans un régime de taux de change fixe, une décision des États pour accepter une baisse de valeur de la monnaie, le plus souvent pour accroître la compétitivité de leurs exportations. En 2013, les pays membres du G20, qui rassemble les 20 principales puissances économiques de la planète, se sont engagés à s’abstenir de mener des dévaluations compétitives. La dépréciation d’une monnaie fait baisser les prix des exportations d’un pays. Selon l’effet dit de la « courbe en J ». Ce mécanisme bénéficie surtout au « secteur industriel », pointe l’économiste Martin Anota dans un article publié en 2018 dans Alternatives économiques. « La dépréciation pénalise à l’inverse les secteurs non exportateurs », qui voient leurs coûts de production augmenter lorsqu’ils importent des biens. Le renchérissement des importations a aussi pour conséquence d’alimenter l’inflation, affectant le pouvoir d’achat des ménages. Le  cours de l'euro face au dollar enregistre une baisse importante depuis un an : de 1 euro valant 1,20 dollar environ en mai 2021, il est passé à 1 euro pour 1,06 dollar ce mercredi matin. Ce taux de change se rapproche progressivement de la parité (un euro valant un dollar), un cours qui n’a pas été atteint depuis fin 2002.Certains experts estiment que cette évolution s’explique par le contexte actuel de crises (pandémie de Covid-19, guerre en Ukraine, inflation) qui pousse les investisseurs à privilégier le dollar, monnaie « refuge », historiquement plus forte que l’euro. « Il y a un mouvement général d’aversion au risque ». La dépréciation de l’euro face au dollar « devrait permettre de soutenir les exportations, mais aussi d’améliorer la compétitivité des produits nationaux vis-à-vis des produits importés », a jugé l’économiste Marc Touati dans une tribune  publiée dans Capital vendredi dernier. « En revanche, compte tenu de la forte inflation actuelle, ces avantages risquent de fondre comme neige au soleil », signalait-il.  

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