Oscillateur

Définition :

L’oscillateur est un modèle réalisé en 1939 par Paul Samuelson qui analyse le cycle économique en combinant le mécanisme de l’accélérateur (côté offre) et du multiplicateur d’investissement (côté demande).

L'essentiel :

Le modèle du multiplicateur développé par Richard Kahn en 1931 montre les conséquences sur la demande d’une augmentation de l’investissement autonome, c’est-à-dire exogène, notée ΔI. Cet investissement correspond à une demande supplémentaire, donc à un surcroît d’activité et de revenus pour le secteur qui l’a produit. Dans un second temps, une partie de ces revenus supplémentaires sera dépensée (en fonction de la propension marginale à consommer ΔC/ΔR, notée c), ce qui accroît à nouveau la demande, l’activité et les revenus, et ainsi de suite…… L’investissement supplémentaire crée des vagues de revenus de plus en plus faibles, puisque la propension marginale à consommer est par principe inférieure à 100%.  Au total, l’effet cumulé sur l’activité est ΔY= 1/ 1-c ΔI, avec k, le multiplicateur d’investissement, égal à 1/1-c, ou encore 1/e, e étant la propension marginale à épargner. Le multiplicateur est d’autant plus important que la propension à consommer est forte. Le principe du multiplicateur a été repris par Keynes pour justifier des politiques de relance budgétaire.

Côté offre, le modèle de l’accélérateur, dû à Clark et Aftalion, indique comment réagit l’investissement lorsque la croissance économique nécessite d’augmenter le stock de capital productif. Le rapport K/Y (stock de capital/PIB, l’inverse de la productivité du capital) donne le coefficient de capital, noté v. Plus ce rapport est élevé, et plus la combinaison productive est capitalistique. S’il n’existe pas de capacités productives sous-employées, une augmentation de l’activité économique tirée par la demande demandera une augmentation d’autant plus forte du stock de capital que le coefficient de capital sera élevé. Le stock de capital (K) dépend donc de l’activité économique et de la demande. Une hausse de la demande accroît le stock de capital nécessaire et demande donc un investissement (I= ΔK=vΔY). Il faut donc que la demande accélère pour que l’investissement augmente de manière plus que proportionnelle, et un simple ralentissement de la demande peut faire chuter l’investissement assez brutalement. Une version plus récente (Koyck, 1954), dite de l’accélérateur flexible, propose une liaison plus complexe entre le stock de capital et une moyenne pondérée des niveaux d’activité actuels et passés qui intègre les anticipations des entrepreneurs.

Si l’on couple multiplicateur et accélérateur, on obtient l’oscillateur : les fluctuations de la demande sont à la fois alimentées par l’investissement (par le biais du multiplicateur) et influencent celui-ci (par le biais de l’accélérateur). On peut alors déterminer les fluctuations cycliques de l’activité économique qui en découlent. Dans le modèle le plus simple, elles ne dépendent que de la propension marginale à consommer et du coefficient de capital ; selon leur valeur, on obtiendra des oscillations amorties, entretenues ou au contraire amplifiées. Pour une valeur donnée de la propension à consommer (dont dépend le multiplicateur), un faible coefficient de capital se traduira par des fluctuations amorties (effet accélérateur limité) ; un fort coefficient de capital engendrera des fluctuations de plus en plus fortes, amplifiées par l’effet de l’accélérateur. Quant à la variation de la propension marginale à consommer, elle jouera sur l’amplitude des cycles : plus elle est élevée, et plus l’activité réagira aux variations de l’investissement par l’effet multiplicateur.

La modélisation de l’accélérateur peut être plus complète en intégrant les anticipations des entrepreneurs comme dans le modèle de l’accélérateur flexible, tout comme celle du multiplicateur en prenant en compte l’ouverture internationale qui réduit sa valeur. Mais, même simplifié, le modèle de l’oscillateur de Samuelson fournit une explication précieuse du caractère cyclique de l’activité économique voir cycles économiques).

Si l’on couple multiplicateur et accélérateur, on obtient l’oscillateur : les fluctuations de la demande sont à la fois alimentées par l’investissement (par le biais du multiplicateur) et influencent celui-ci (par le biais de l’accélérateur). On peut alors déterminer les fluctuations cycliques de l’activité économique qui en découlent. Dans le modèle le plus simple, elles ne dépendent que de la propension marginale à consommer et du coefficient de capital ; selon leur valeur, on obtiendra des oscillations amorties, entretenues ou au contraire amplifiées. Pour une valeur donnée de la propension à consommer (dont dépend le multiplicateur), un faible coefficient de capital se traduira par des fluctuations amorties (effet accélérateur limité) ; un fort coefficient de capital engendrera des fluctuations de plus en plus fortes, amplifiées par l’effet de l’accélérateur. Quant à la variation de la propension marginale à consommer, elle jouera sur l’amplitude des cycles : plus elle est élevée, et plus l’activité réagira aux variations de l’investissement par l’effet multiplicateur.

La modélisation de l’accélérateur peut être plus complète en intégrant les anticipations des entrepreneurs comme dans le modèle de l’accélérateur flexible, tout comme celle du multiplicateur en prenant en compte l’ouverture internationale qui réduit sa valeur. Mais, même simplifié, le modèle de l’oscillateur de Samuelson fournit une explication précieuse du caractère cyclique de l’activité économique (voir cycles économiques).

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