L’action climatique : un enjeu macroéconomique

En partenariat avec France Stratégie

MISE EN ACTIVITE 13

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Il s’agit à travers cette mise en activité, de proposer aux élèves un document de travail original dans la forme comme dans le fond. La Note d’analyse de France Stratégie est une publication périodique développée sur une quinzaine de pages répondant à un questionnement précis tout en restant relativement concise. 

Les activités proposées à partir de la note d’analyse de France Stratégie «Polarisation du marché du travail : y a-t-il davantage d'emplois peu qualifiés ? » ont pour objectif d’étendre ou d’approfondir certaines connaissances et de travailler des savoir-faire. À partir de la lecture et de l’analyse de documents d’experts, il s’agit de travailler de courts exercices qui éveilleront la curiosité des élèves sur des points d’actualité et inviteront à s’interroger sur les résultats des politiques publiques. Les activités ci-dessous n’ont pas l’ambition d’utiliser chaque élément de la note d’analyse de France Stratégie ; elles constituent un guide pour s’approprier les principaux enjeux qu’elle met en exergue.

Il est possible d’opérer des sélections de parties de la note qui leur soient accessibles et qui puissent les faire réfléchir sur des éléments du programme de sciences économiques et sociales. 

PREAMBULE

I RÉFÉRENCE AUX PROGRAMMES :

Nous proposons ici une mise en activité en lien avec l’enseignement SES du programme de terminale générale. Cette mise en activité comporte deux parties, chacune en lien avec un chapitre différent :

  • La première partie porte sur le chapitre d’économie : « Quelles sont les sources et les défis de la croissance économique ? »

  • La seconde partie porte sur le chapitre de regards croisés : « Quelle action publique pour l’environnement ? »

 

Prérequis de classe de Première

Pour traiter ce sujet, des notions et des objectifs d’apprentissage abordés en classe de première sont mobilisés :

Objectifs d’apprentissage concernant l’utilisation des données quantitatives et des représentations graphiques :

  • Calcul, lecture et interprétation de pourcentages de répartition.

  • Calcul, lecture et interprétation de taux de variation et de coefficient multiplicateur.

  • Lecture et interprétation de représentations graphiques.

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SYNTHESE DE LA NOTE

Macroéconomie et transition climatique

            L’Union Européenne et la France se sont fixé des objectifs ambitieux de réduction des gaz à effet de serre. Ces objectifs impliquent de changer notre modèle de développement. Les mesures nombreuses qui doivent être prises auront un impact macroéconomique fort : leurs conséquences se feront ressentir sur l’emploi, les prix, les investissements ou la compétitivité des entreprises.

            Jusqu’à présent, ces impacts ont trop peu été pris en compte, ou de façon trop optimiste. Il est important de ne pas négliger l’ampleur des efforts que ces transformations demanderont, ni l’ampleur des bouleversements économiques qu’elles occasionneront.

 

Les mécanismes économiques mis en œuvre

            Trois mécanismes principaux doivent pouvoir être mis en œuvre pour atteindre ces objectifs environnementaux.

            Le premier consiste à remplacer les combustibles fossiles par la production d’énergie renouvelable nécessitant du capital : le recours à des équipements initialement coûteux (panneaux photovoltaïques, éoliennes par exemple) doit permettre une réduction future de la consommation d’énergies fossiles. Les estimations des investissements nécessaires varient, mais ils devraient représenter une part non négligeable du PIB (autour de 2,5 points).

            Le second consiste à réorienter les efforts en recherche et développement, afin de permettre un progrès technique dans les technologies « vertes », c’est-à-dire favorable au développement durable, au détriment des technologies « brunes », plus polluantes, qui concentrent encore à l’heure actuelle une part trop importante des innovations.

            La troisième voie n’est pas essentiellement centrée sur l’offre, mais plutôt sur la demande : il s’agit de modérer la consommation énergétique, en particulier grâce à un changement des pratiques des consommateurs. Celles-ci doivent passer par plus de sobriété, à la fois dans les déplacements, la taille des équipements et la fréquence de leur utilisation, et par davantage de partage et de coopération dans les usages.

            Ces trois mécanismes devront être associés, mais un arbitrage des pouvoirs publics sera nécessaire. Il faudra parfois choisir entre des investissements dans les technologies actuelles, qui permettront des augmentations immédiates de capital, et un financement de la recherche, pour favoriser des technologies futures, potentiellement plus performantes.

 

Les incidences économiques de la transition climatique

            La transition aura des impacts macroéconomiques forts, et induira des risques pour les entreprises. S’il est probable que la hausse nécessaire des investissements stimule l’activité économique et l’emploi, elle pourrait aussi créer un choc d’offre. Le PIB pourrait en être affecté, à la fois par l’intégration du coût du carbone dans les prix, qui aura pour conséquence une hausse des coûts de production, mais aussi par la réallocation nécessaire d’une part des investissements vers des technologies vertes.

            Les conséquences d’une combinaison d’effets négatifs sur l’offre et positifs sur la demande peuvent être multiples : inflation, hausse des taux d’intérêt ou du déficit extérieur par manque d’épargne. La raréfaction des combustibles fossiles, la concentration des efforts de Recherche & Développement dans les technologies vertes pourraient avoir un impact négatif sur la productivité, mais il est possible que cet impact soit temporaire. Les effets de la sobriété sont débattus : ils pourraient soit réduire soit réorienter la consommation globale de biens et de services.

            La transition risque d’entraîner une réallocation des facteurs de production, avec des impacts importants pour les entreprises, les professions, les territoires. Une partie des compétences et des équipements ne seront plus adaptés aux modes de production durables, ce qui nécessitera un accompagnement de la part des pouvoirs publics ; c’est le cas par exemple dans l’industrie automobile avec le passage des moteurs thermiques au moteur électrique qui implique d’apporter une réponse aux suppressions de certains emplois et à la fermeture de certaines unités de production.

            D’autres enjeux majeurs sont à appréhender pour les pouvoirs publics. Ces investissements écologiques auront un coût, qui ne pourra être financé par la seule fiscalité carbone. Les politiques menées devront gagner en lisibilité, pour inciter les acteurs privés à réaliser les investissements nécessaires. Les Etats devront à la fois tenir leurs engagements et permettre des anticipations de l’évolution du prix du carbone fiables et certaines. Il faudra enfin contenir l’inflation que ces nouvelles contraintes risquent de favoriser.

 

Les conditions du succès de ces politiques

            La transformation attendue doit être de grande ampleur, mais elle semble réalisable à un coût modéré. Les pratiques des producteurs et celles des consommateurs se sont d’ores et déjà transformées. Toutefois, la population reste méfiante, et son soutien aux politiques menées demeure insuffisant, notamment par crainte de sacrifices auxquels elle devra consentir.

            Les Etats, en particulier la France, doivent donc créer un consensus autour des instruments à mettre en œuvre.  Pour cela, il leur faut à tout prix tenir leurs engagements écologiques. Ils doivent anticiper avec le plus de précision possible les conséquences économiques de la transition, notamment pour accompagner les agents économiques que le changement pourrait mettre en difficulté.

            La substitution d’énergies renouvelables aux énergies fossiles, nécessitant un investissement en capital, devrait être dès maintenant majeure, tandis qu’à plus long terme les innovations technologiques pourraient contribuer plus fortement à la réduction des émissions.

            Il faudra enfin s’accorder sur les stratégies de financement des dépenses publiques, nécessairement accrues. Une coordination européenne mais plus encore une articulation plus calibrée entre les niveaux national et communautaire est à mettre au point.

DES ACQUIS DE PREMIERE POUR APPREHENDER LES ENJEUX CLIMATIQUES

Les conséquences de l’exploitation du pétrole de schiste aux Etats-Unis

Source : Reportage France TV info du 09/02/2016

Questions :

1) Illustrez les externalités négatives que des agents économiques peuvent subir du fait de l’exploitation du pétrole de schiste sans qu’ils ne soient indemnisés.

2) Pourquoi les compagnies pétrolières ne sont-elles pas incitées à réduire leur activité de forage ?

3) A l’aide des 2 questions précédentes, rappelez la définition d’une externalité.

4) En quoi le pétrole de schiste naturel peut-il être qualifié de bien commun ? Donnez d’autres exemples de biens communs.

SENSIBILISATION

En introduction à cette activité, nous proposons un travail sur la notion de jour de dépassement à partir d’un document iconographique.

Le Monde – 02/08/2018

Précisions

Le personnage représenté dans ce document est Donald Trump, président des Etats Unis de 2017 à 2021.

Questions :

1) Recherchez à quoi correspond le jour du dépassement.

2) Recherchez quelle était la date du jour de dépassement en 1990, en 2006 et en 2022. Que pouvez-vous en conclure ?

3) Quels sont les risques induits par la surconsommation et la surproduction de richesses par l’Humain ?
Voici un exemple de question posée dans le questionnaire :

 

PROBLEMATIQUES

La poursuite de la croissance économique mondiale mène à l’épuisement du capital naturel et au dérèglement climatique. Les externalités négatives induites mettent en danger sa soutenabilité.

Le GIEC désigne le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, organisme institué par les Nations Unies. Il est chargé d’évaluer la réalité, les causes et les conséquences du changement climatique en cours. En s’appuyant sur leurs expertises, les pouvoirs publics tentent de prendre des mesures de nature à déclencher un processus de transition climatique. Cependant, si le coût de la non-action est très important, celui de l’action climatique n’est pas sans impact sur la santé économique des Etats. L’action climatique présente également des risques appelés « risques de transition ».

 

Les enjeux de la transition climatique peuvent être identifiés comme suit.

  • Quel est l’impact de la transition climatique sur la santé économique des Etats ?
  • A quelles difficultés économiques et sociétales les politiques climatiques sont-elles confrontées ?

PARTIE 1 : L’IMPACT DE LA TRANSITION ENERGETIQUE SUR LA CROISSANCE

Exercice 1 : présentation des mécanismes sur lesquels la transition énergétique repose.

Objectifs :

  • Comprendre que la transition climatique repose sur des mécanismes qui ont un impact  à la fois sur l’offre et sur la demande.
  • Comprendre comment l’innovation peut aider à reculer les limites écologiques de la croissance.
  • Illustrer les différents leviers de la transition climatique.

Questions :

1) D’après la note n°114 de France Stratégie portant sur les enjeux macroéconomiques de l’action climatique, quels sont les 3 mécanismes sur lesquels repose la transition climatique ? Vous répondez en indiquant pour chacun d’eux s’il affecte l’offre ou la demande.

2) Reliez chacun des articles ci-dessous à l’un des mécanismes présentés dans la question 1.

Article 1 : Dans les fast-foods, la fin de la vaisselle jetable

« Le jetable dans les fast-foods, c’est vraiment fini ! », annonçait sur Twitter, le 6 décembre 2022, le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu. Une référence à l’interdiction de la vaisselle jetable dans la restauration rapide pour les repas pris sur place, une mesure pionnière en Europe entrée en vigueur le 1er janvier. Cette mesure marque une nouvelle étape sur le long chemin vers la sortie du plastique à usage unique, fixée à l’horizon 2040 par la loi antigaspillage de 2020, après l’interdiction des pailles ou des couverts jetables.

Selon les estimations du ministère de la transition écologique, la mesure devrait permettre d’éviter de jeter 20 milliards de couverts, gobelets, assiettes et autres contenants à usage unique, soit environ 150 000 tonnes de déchets par an. Les grandes enseignes de restauration rapide, qui servent environ 6 milliards de repas par an dans 40 000 établissements, sont particulièrement ciblées par la loi – qui s’applique aussi à la restauration collective. L’association Zero Waste France, qui avait poussé cette mesure dès 2017 lors de l’examen du projet de loi antigaspillage, avait calculé que McDonald’s générait plus d’un kilo d’emballage jeté pas seconde.

Exit donc les cornets de frites, les cartons de burgers ou les gobelets pour le soda qui finissent à la poubelle, place à leurs versions réutilisables

Stéphane Mandard, Le Monde,02 janvier 2023

Article 2 : Des voitures à l’hydrogène

 

Lumière tamisée, musique lounge, camaïeux de gris, le tout, sur un espace géant et épurée… malgré la cohue des premiers temps du Mondial de l'auto, difficile de rater le stand d'Hopium, qui se présente comme « le premier constructeur français de véhicules haut de gamme à hydrogène ».

Au centre de la scène, la principale intéressée :  la « Machina vision », première berline de la firme. Autour, un public intrigué et pour répondre aux questions, un certain Jean-Baptiste Djebbari, ancien ministre délégué aux Transports du précédent quinquennat Macron et désormais président du Conseil d'administration de la marque. « Cette berline à hydrogène vert possède 1.000 km d'autonomie, 500 chevaux et peut passer de 0 à 100 km/h en 5 secondes. Le tout, avec zéro dioxyde de carbone émis et un plein en 3 minutes, comme une voiture essence », détaille l'intéressé. Quid du prix du véhicule ? « 120.000 euros. C'est certes onéreux, mais c'est un premier pas. Vu que l'hydrogène vert a vocation à se développer dans différents secteurs, pas que l'auto, on est confiant sur la baisse des coûts de production au fil du temps. Avec d'autres modèles plus accessibles à l'avenir. »

Mathieu Viviani, Les Echos, 20 octobre 2022 –

Article 3 : En Ile-de-France, des bus plus « propres »

 

Alors que nous exploitons près de 350 lignes de bus en Île-de-France, nous nous sommes engagés dès 2014 dans une évolution technologique et écologique majeure, qui fera de nous des leaders mondiaux, avec l’ensemble de nos 25 centres bus convertis à l’électrique et au biométhane à l’horizon 2025 ! C’est le programme bus2025, qui répond à la volonté d'Île-de-France Mobilités de supprimer les bus diesel du réseau francilien. D’ici fin 2024, le projet bus2025 permettra de diminuer de 50 % les émissions de CO2 induites par la circulation des bus ; il contribue également de manière significative à l’atteinte de l’objectif de réduction de 50% des émissions de GES pris par la RATP et il permettra de diminuer les émissions de polluants. La conversion des centres bus est un chantier industriel colossal pour l’entreprise puisque les travaux concerneront jusqu’à 15 centres bus simultanément et mobilisent l’ensemble des compétences du Groupe dont celles de notre filiale RATP Real Estate pour les centres bus électriques.

Dans la pratique, ces travaux consistent à raccorder les centre bus au réseau de distribution d’électricité et de biométhane, mettre en place des transformateurs pour l’énergie électrique ou des stations de compression pour le gaz, installer de pistes de charge rapide pour le biométhane et des bornes de charge pour l’énergie électrique, mettre aux normes incendie et environnementales, et également, adapter les ateliers de maintenance à ces nouvelles technologies.

Extrait de l’article « Un parc de bus plus écologique avec bus2025 » - Site internet de la RATP

3) A l’aide du graphique 4 page 7 de la note n°114 de France Stratégie, formulez une phrase indiquant le sens de la donnée statistique en 2010.

Précisions

La capture des émissions de CO2 consiste à capter le CO2 dans l’air afin de le conserver sous forme solide ou bien de l’enterrer.

4) D’après le graphique 4 de la note n°114 de France Stratégie, caractérisez l’évolution de la part des brevets relatifs à la réduction ou à la capture des émissions dans l’ensemble des brevets triadiques déposés par les entreprises de l’OCDE entre 1999 et 2019.

Exercice 2 : les défis économiques de la transition climatique

Objectifs :

  • Comprendre que la transition climatique est confrontée à des défis économiques et sociaux à court terme.
  • Comprendre que la transition climatique s’accompagne d’un processus de destruction créatrice.

Questions :

1) En vous appuyant sur la note de synthèse n°114 de France Stratégie, expliquez pourquoi la croissance économique d’un pays en transition climatique peut être pénalisée à court terme.

2) En vous appuyant sur la note de synthèse n°114 de France Stratégie, expliquez pourquoi la transition climatique peut induire de l’inflation à court terme.

3) D’après la note de synthèse n°114 de France Stratégie, et la vidéo ci-dessous, pourquoi peut-on dire que la transition climatique aura un effet de destruction créatrice ?

Vidéo réalisée par Anastasia Melachrinos à l’occasion du printemps de l’économie (2019) – L’éco en schéma

Apport

Dans le rapport réalisé en 2018 par le gouvernement intitulé « métiers verts et verdissants : près de 4 millions de professionnels en 2018 », de nombreuses données statistiques illustrent la hausse des emplois de l’économie verte :

  • Les emplois de l’économie verte concernent directement près de 4 millions de personnes en France.
  • Les métiers « verts » représentent 0.5% de l’emploi total et les métiers « verdissants » représentent 14% de l’emploi total.

Pour plus d’informations : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/metiers-verts-et-verdissants-pres-de-4-millions-de-professionnels-en-2018

4) Quels sont les secteurs concernés par les métiers verts ou des métiers verdissants ?

PARTIE 2 : DES POLITIQUES CLIMATIQUES COMPLEXES A METTRE EN PLACE

Exercice 1 : Les instruments des politiques climatiques et leurs limites

Objectifs :

  • Connaître les principaux instruments dont disposent les pouvoirs publics pour faire face aux externalités négatives sur l’environnement.
  • Comprendre que l’action publique pour l’environnement articule différentes échelles.

 

Extrait 1 (p.7 de la note) : Les déterminants de la sobriété

La sobriété recouvre un ensemble de comportements qu’il est utile de regrouper en grandes catégories, afin d’examiner leurs déterminants.

  • La sobriété « structurelle » consiste à organiser l’espace et nos activités de façon à limiter les distances à parcourir pour accéder au travail, aux commerces, etc., et donc à réduire la demande de mobilité des ménages. Elle s’interprète a priori comme un changement de préférences induit par le nouvel aménagement des espaces. Le télétravail en a offert un exemple récent. Pour le reste, elle ne joue qu’à long terme.
  • La sobriété « dimensionnelle » vise un bon dimensionnement des équipements par rapport aux usages, par exemple l’utilisation de véhicules adaptés en poids, volume et puissance aux déplacements de proximité. Ce changement de nature des biens durables acquis par les ménages peut être suscité par une modification de l’offre (développement de véhicules intermédiaires, par exemple), par des réglementations (sur le poids des véhicules) ou par des changements de préférence (les SUV ne seraient plus utilisés pour les déplacements du quotidien).
  • La sobriété « d’usage » porte sur une modification de l’utilisation des équipements, afin de réduire la consommation d’énergie, en éteignant les appareils en veille, en limitant la vitesse sur la route ou encore en allongeant la durée de vie des équipements. Ces trois exemples renvoient en fait à des déterminants assez différents. Éteindre des appareils en veille peut être le résultat d’un changement de préférences, du fait de normes sociales nouvelles ou d’une meilleure information (le gaspillage était inconscient). La limitation de la vitesse sur la route résulte le plus souvent de la réglementation, mais également du prix des carburants. L’allongement de la durée de vie des équipements s’assimile à une réduction du taux de dépréciation des biens durables, qui peut résulter d’une prise de conscience que les biens peuvent durer plus longtemps ou d’un changement de normes sociales.

Questions :

1) Citez un exemple de réglementation et un exemple de taxation permettant aux pouvoirs publics de favoriser la sobriété.

2) En plus des deux instruments cités dans la question précédente, quels sont les autres moyens pouvant permettre une plus grande sobriété des pratiques ?

Extrait 2 (p.11 de la note) : Des mesures coûteuses pour les finances publiques

     Aussi longtemps que la transition était supposée être pilotée par une taxe carbone, l’inquiétude pour les finances publiques était limitée. Le débat portait plutôt sur le point de savoir quel usage faire de la recette qu’allait procurer cette taxation : allait-elle financer une baisse des prélèvements sur le travail (dans l’optique du « double dividende »), des investissements dans la transition ou un transfert aux ménages destiné à contrer son effet régressif ?

        Un recours généralisé à la fiscalité du carbone apparaît aujourd’hui peu probable, en dehors de l’extension prévue des marchés européens de quotas. En France, le taux de la contribution climat énergie est gelé depuis 2018. En Europe, les revenus tirés du mécanisme EU-ETS¹ ont progressé parallèlement à la hausse du prix du carbone sur ce marché, et devraient augmenter encore avec la création d’un ETS 2 pour les secteurs du transport routier et du bâtiment, mais ils n’ont représenté que 24 milliards de dollars en 2021-22. Dans le monde, selon la même source, la totalité des recettes procurées par les mécanismes de prix du carbone s’est élevée à 57 milliards de dollars en 2021… contre 450 milliards de subventions directes aux énergies fossiles. Enfin l’Inflation Reduction Act adopté en août 2022 aux États-Unis écarte complètement la fiscalité carbone au profit de dépenses directes et de subventions.

 

¹Le mécanisme EU-ETS correspond au système d’échange de quotas d’émission mis en place par l’Union Européenne. Une partie des quotas alloués par l’Union Européenne le sont via un système d’enchères, dont les revenus sont redistribués aux Etats membres.

3) Quels sont les deux instruments de la politique climatique évoqués dans l’extrait de la note ?

4) Pourquoi ces deux instruments rapportent-ils peu aux finances publiques ?

5) Montrez que la taxation du carbone et les marchés de quotas d’émission restent insuffisants pour transformer les comportements et réduire les émissions de gaz à effet de serre.

6) En vous appuyant sur le document ci-dessous, expliquez le passage souligné dans l’extrait de la note ci-dessus.

 

7) Comparez les coûts de production de l’électricité à partir de charbon et d’éolien terrestre en fonction des deux hypothèses de prix du carbone envisagées.

8) Calculez la part représentée par le coût du carbone dans la production d’électricité à partir du charbon, dans le scénario d’un prix du carbone à 90€/tonne.

Extrait 4 (p.18 de la note) : Une coordination européenne complexe

    C’est l’Union européenne qui, au nom des vingt-sept, notifie à la COP sa « contribution déterminée au niveau national » (NDC). C’est la loi climat européenne qui fixe l’objectif de neutralité carbone. C’est dans le cadre d’un système commun de quotas d’émission (SEQE-UE, plus connu par l’acronyme anglais EU-ETS) que se forme le prix européen du carbone. C’est l’Union européenne qui porte la responsabilité de définir le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) et de négocier dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce. C’est enfin l’UE qui est responsable de la fixation d’un large éventail de règles et de standards environnementaux : ainsi, c’est elle qui a décidé de bannir la mise sur le marché de véhicules thermiques à partir de 2035. À bien des égards, la politique climatique est une politique de l’Union.

    Dans le même temps cependant, la politique énergétique, celle des transports et celle du logement relèvent principalement de la compétence nationale. C’est le cas du soutien aux ménages et aux entreprises, de la mise en œuvre des rénovations thermiques, ou de la définition des zones à faibles émissions (ZFE). Plus largement, la stratégie française énergie climat (SFEC) n’est pas la simple déclinaison d’une stratégie européenne mais traduit un certain nombre de priorités nationales. Toutes ces politiques d’accompagnement vont jouer un rôle déterminant dans l’atteinte des objectifs communs. [...]

        Or les externalités sont nombreuses. Du fait de mix énergétiques très différents dans les pays de l’Union, les décisions relatives à l’énergie et au climat au niveau européen ont des effets contrastés selon les pays, ce qui rend les décisions au niveau européen particulièrement difficiles. De plus, l’équilibre du marché du carbone européen et donc le prix qui s’y forment dépendent des actions conduites dans l’ensemble des pays. Un moindre effort dans un pays donné va se traduire mécaniquement par une plus forte demande de quotas et donc par une hausse du prix du carbone, qui affectera tous les États membres, y compris ceux qui ont atteint leurs objectifs.

9) Relevez dans le texte un exemple pour chaque type d’instrument de politique climatique et indiquez à quelle échelle il est mis en place :

Apport

Vous pouvez retrouver les définitions de l’ensemble de ces mesures sur le site : https://www.vie-publique.fr/

10) Pour quelle raison la coordination de la politique environnementale entre les Etats membres de l’Union Européenne est-elle difficile ?

11) Expliquez la phrase placée" en italique et gras" dans l’extrait de la note ci-dessus.

Objectif BACCALAUREAT

Exercice 2 : Une coopération internationale encore à construire

Objectifs :

  • Comprendre que l’action publique pour l’environnement articule différentes échelles (locale, nationale, européenne, mondiale)
  • Comprendre qu’en présence de biens communs les négociations et accords internationaux liés à la préservation de l’environnement sont contrecarrés par des stratégies de passager clandestin et les inégalités de développement entre pays

Questions :

1) Comparez l’évolution des émissions mondiales de CO2 entre 2010 et 2050 dans le cas où les politiques publiques resteraient inchangées, dans le cas où elles respecteraient les accords de Paris, puis comparez ces niveaux d’émission avec l’objectif de neutralité carbone.   (2 points)

2) A l’aide du document et de vos connaissances, vous expliquerez le rôle joué par les accords internationaux dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.  (4 points)

Apport

Il semble enfin pertinent d’alerter les élèves sur la COP28 qui se déroulera en décembre 2023 à Dubaï. En effet, après une COP27 en Egypte jugée décevante, la Commission Européenne souhaite rehausser l’objectif de l’Union Européenne et diminuer la consommation d’énergie de 40% d’ici 2050. Les autorités communautaires appellent donc les 27 Etats membres à renforcer leurs politiques nationales puisque chaque fraction de degré gagnée compte ».

 

QUELQUES SUJETS DE BACCALAUREAT

1° partie de l’épreuve composée : mobilisation des connaissances

Exemple 1 : À partir d’un exemple, vous montrerez que l’innovation peut aider à reculer les limites écologiques de la croissance. (Amérique du Sud – 2022)

Exemple 2 : À partir d’un exemple, vous montrerez que l’action publique pour l’environnement articule différentes échelles. (Polynésie – 2023)

2° partie de l’épreuve composée : étude d’un document

Exemple 1 (Polynésie – 2022) :

 

Questions :

1) À l'aide du document, vous présenterez, pour les dépôts de brevets du secteur de l’énergie éolienne, la valeur du taux de croissance (donnée soulignée) et son  évolution entre les deux périodes. (2 points)

2) À l'aide du document et de vos connaissances, vous montrerez que l’innovation peut aider à repousser les limites écologiques de la croissance dans le secteur de l’énergie. (4 points)

 

Exemple 2 (Asie - 2023) :

Questions :

1) À l’aide du document, vous comparerez l’évolution des émissions de CO2 par habitant en France et aux États-Unis. (2 points)

2) À l’aide des données du document et de vos connaissances, vous présenterez un instrument mis en œuvre par les pouvoirs publics permettant d’expliquer l’évolution des émissions de CO2 en France pendant la période considérée. (4 points)

Exemple 1 : À l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez qu’il existe des limites écologiques à la croissance économique soutenable (France métropolitaine – 2022).

Exemple 2 : À l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez que les pouvoirs publics disposent de plusieurs instruments pour faire face aux externalités négatives sur l’environnement (France métropolitaine – 2022).

DISSERTATION

Exemple 1 : Comment l'innovation peut-elle contribuer à reculer les limites écologiques d'une croissance soutenable ? (Asie – 2022)

Exemple 2 : Les instruments dont disposent les pouvoirs publics pour préserver l’environnement sont-ils efficaces ? (Amérique du Nord – 2023)

UNE APPROCHE DU GRAND ORAL

L’épreuve du Grand Oral permet au candidat de montrer sa capacité à prendre la parole en public de façon claire et convaincante. Elle permet aussi de donner du sens aux savoirs qu’il a acquis lors de l’enseignement de ses spécialités et de les mettre au service d’une argumentation.

La préparation à cette épreuve peut donc se faire à partir de mises en situation prenant la forme d’une présentation structurée et argumentée.

 

Exercice de mise en situation : A la demande de la ministre de la transition écologique, en tant que dirigeant d’une agence de communication, vous réaliserez puis présenterez une affiche ou/et un « spot » télévisé dans le cadre d’une campagne de communication ministérielle. Il s’agira de mettre en avant les principaux instruments sur lesquels peuvent s’appuyer les pouvoirs publics afin de faire face aux externalités négatives sur l’environnement et de présenter également leurs limites.

Il s’agira de présenter une première partie du Grand oral devant la classe.

 

La classe jouera le rôle du jury. Il s’appuiera sur la grille d’évaluation de l’épreuve (ci-dessous) pour proposer des remarques sur la qualité orale de l’épreuve, la qualité de la prise de parole en continu, la qualité des connaissances, la qualité de l’interaction et la qualité et construction de l’argumentation.

Ce groupe d’élèves pourra conduire un entretien du type de la deuxième partie de l’épreuve de Grand oral pour vérifier la solidité des connaissances et de l’argumentation et du type de la troisième partie de l’épreuve de Grand oral pour aborder la question de l’orientation dans les études supérieures ou de l’orientation professionnelle.

POUR ALLER PLUS LOIN - ETUDES POST BAC

Le numéro 6 de la revue regards croisés sur l’économie intitulé « Les économistes peuvent-ils sauver la planète ? » est paru en 2009 aux éditions La découverte. Il décrit les enjeux et les problématiques socio-économiques concernant la mise en place d’une action climatique. En voici la présentation :

Il ne fait plus guère de doute aujourd’hui que le changement climatique constitue le défi majeur du XXIe siècle. Les prévisions des climatologues se sont brutalement assombries en quelques années à peine : le réchauffement a été plus rapide, et ses manifestations géophysiques plus graves que ce que les scientifiques prévoyaient il y a encore 10 ans. Que faire ? Rien, soutiendront tous ceux que ces vérités dérangent. Retour à mère Nature, proclameront les adeptes de la décroissance. Renvoyant dos-à-dos les sceptiques et les mystiques, les économistes ont proposé leurs solutions au problème. Taxes, quotas, règlements, investissement public : comment lutter contre le changement climatique à moindre coût et de la façon la plus équitable ? La page Bush enfin tournée, les États-Unis suivent l’Europe sur le chemin de l’attribution de quotas d’émission. Mais laissés en marge du protocole de Kyoto, les pays du Sud continuent à proclamer leur droit au développement, bien que la Chine rejette aujourd’hui davantage de gaz à effet de serre que les États-Unis. La communauté internationale a rendez-vous à Copenhague pour mettre chacun à contribution : comment parvenir à une solution à laquelle chacun trouve son compte ? À la veille d’une conférences internationale cruciale pour l’avenir de la planète, ce numéro de Regards croisés sur l’économie fait contribuer les meilleurs experts du changement climatique, dans une synthèse claire et pédagogique.

Ce numéro est disponible sur la plateforme en ligne Cairn à l’adresse suivante  :

Voir le site

Vous pouvez compléter cette lecture à l’aide du numéro 106 de la revue Annales des mines – Responsabilité et environnement intitulé « adaptation au changement climatique » et paru en Avril 2022 aux éditions Institut Mines-Télécom.

Ce numéro et également disponible sur la plateforme en ligne Cairn à l’adresse suivante :

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CONCLUSION

L’ampleur de l’impact de la transition énergétique sur la croissance économique reste encore difficile à anticiper avec certitude.

La transition peut induire des effets positifs sur la croissance économique : côté offre, les mesures de transition peuvent stimuler l’innovation et le progrès technique, encourager les investissements, permettre un phénomène de destruction créatrice ; côté demande, la transition énergétique peut encourager l’acquisition de biens nouveaux et plus durables.

Mais la transition pourrait ralentir la croissance économique : les investissements vont nécessiter des coûts importants tandis qu’une partie du capital existant risque de se déprécier. Les efforts de sobriété pourraient contraindre la consommation.

Ces effets dépendront des mesures mises en place par les politiques publiques et de la façon dont celles-ci prendront en compte l’existence d’impacts négatifs pour les producteurs et les consommateurs. La réglementation, la fiscalité, les taxes et le marché du carbone sont aujourd’hui les principaux instruments utilisés dans le cadre de ces politiques. Ils restent encore incomplets et insuffisants pour atteindre les objectifs fixés par les accords internationaux.

Plusieurs défis sont à relever par les Etats : la coordination des politiques nationales compte tenu d’une certaine divergence de leurs intérêts, notamment au niveau européen ; la nécessité de procéder à une redistribution en faveur des ménages les plus pauvres sur lesquels ces mesures auront un impact relativement plus important ; l’accompagnement indispensable des efforts d’investissement des entreprises.

LEXIQUE

  • Capital humain : ensemble des connaissances et des savoir-faire qui déterminent la productivité d’un actif.
  • Capital naturel : ressources naturelles pouvant être exploitées par l’Humain mais qu’il ne peut pas produire.
  • Capital physique : ensemble du matériel non détruit et réutilisé au cours des différents cycles de production (machines, locaux, etc).
  • COP : Conférence des Parties. Il s’agit de l’organisation d’une rencontre internationale annuelle destinés à déterminée à l’échelle mondiale des politiques climatiques ainsi que leurs objectifs. Les COP réunissent les Etats signataires de la CCNUCC, la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique.
  • Coût d’exploitation : ensemble des coûts de production. Ils peuvent être fixes (ne pas dépendre des quantités produites) ou variables (augmenter/diminuer en fonction des quantités produites).
  • Crédibilité des politiques publiques : Des politiques publiques sont dites « crédibles » lorsque les citoyens ont confiance dans le fait qu’elles seront effectivement mises en œuvre et respectées, et que leurs objectifs seront atteints. Cela réduit l’incertitude des acteurs économiques et les pousse à consommer ou investir.
  • Développement durable : mode de développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Un développement est durable si on peut transmettre le même niveau de bien-être aux générations suivantes. Certains économistes proposent de mesurer le bien-être par le volume des différents capitaux : naturel, institutionnel, physique et humain.
  • Directive européenne : acte législatif de l’Union Européenne, qui fixe des objectifs aux Etats membres mais les laisse libres d’élaborer les mesures de leurs choix pour y parvenir.
  • Equité : situation qui doit permettre de garantir l’égalité entre les individus. Certaines conceptions de l’équité prônent l’octroi d’avantages spécifiques à ceux qui sont défavorisés, par exemple à travers une législation particulière ou des mesures de redistribution.
  • Equivalent CO2 : indicateur permettant de comparer les émissions des différents gaz à effet de serre. Il correspond, pour chaque émission, à la quantité de dioxyde de carbone qui provoquerait un réchauffement climatique équivalent.
  • Energies fossiles : énergies produites à partir de combustibles riches en carbone, issus de la transformation de matières organiques enfouies dans le sol depuis des millions d’années, et donc non renouvelables. Il s’agit en particulier du pétrole, du gaz et du charbon.
  • EU-ETS : système d’échange de quotas d’émissions européen.
  • FMI : Fonds Monétaire International, institution créée en 1944 et comprenant 189 pays membres, dont le but est de permettre une stabilité économique mondiale ainsi qu’une coopération monétaire et financière entre les pays.
  • Inflation : hausse du niveau général des prix.
  • Macroéconomie : étude de l’économie dans sa globalité, généralement à l’échelle nationale ou internationale. Elle utilise pour cela de grands indicateurs tels que la consommation, la production, l’emploi, l’investissement, le chômage, etc.
  • Pacte de Stabilité et de Croissance : accord visant à encadrer le budget des pays membres de l’Union Européenne. Il prévoit notamment de limiter le déficit public de chaque Etat à 3 % du PIB et la dette publique à 60 % du PIB.
  • Planification écologique : méthode globale permettant d’agir de façon coordonnée avec l’ensemble des Français, des entreprises et des collectivités afin de relever les défis majeurs de la transition écologique.
  • Sobriété (définition de la note) : réduction de la consommation d’énergie qui ne résulte pas de changement dans les processus de production mais provient de changements dans la demande.
  • Taux de change : prix d’une monnaie exprimée dans une autre devise (une autre monnaie). Par exemple, début avril 2023, un dollar américain valait 0,91 euros (donc un euro = 1,10 dollar américain).
  • Transition climatique : évolution vers un nouveau modèle économique et social conduisant à la neutralité carbone. 

A PROPOS

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Les publications de France Stratégie sont des ressources que l’on peut proposer aux élèves et mobiliser dans le cadre du traitement des programmes de sciences économiques et sociales. Elles traitent de sujets qui mettent en évidence des enjeux économiques et sociétaux qui entrent en résonnance avec ce qui est enseigné.

Les activités proposées ci-dessous à partir de la note d’analyse « Polarisation du marché du travail : y a-t-il davantage d'emplois peu qualifiés ? » ont pour objectif d’étendre ou d’approfondir certaines connaissances et de travailler des savoir-faire. À partir de la lecture et de l’analyse de documents d’experts, il s’agit de travailler de courts exercices qui éveilleront la curiosité des élèves sur des points d’actualité et inviteront à s’interroger sur les résultats des politiques publiques. Les activités ci-dessous n’ont pas l’ambition d’utiliser chaque élément de la note d’ana- lyse de France Stratégie ; elles constituent un guide pour s’approprier les principaux enjeux qu’elle met en exergue.

Cette proposition de mise en activité a été pensée de manière modulaire, dans un souci à la fois de liberté et de différenciation pédagogiques.

En lien avec la Conférence 4 : Comment relever les défis de la transition environnementale ?

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