Niveau 1 : L'épidémie et ses conséquences sur la croissance économique
Exercice 1 : L’impact prévisible de l’épidémie de coronavirus sur la croissance française
Lire L’impact prévisible de l’épidémie de coronavirus sur la croissance française (Melchior, 2020)
Questions :
1) Quels sont les trois indicateurs sur lesquels l’INSEE s’est appuyé pour mesurer l’impact de la crise sanitaire sur la croissance française ?
2) Quel pourrait-être l’impact de la crise sanitaire sur la croissance économique ?
3) D’après le tableau, dans quelle mesure la branche de l’industrie hors agro-alimentaire a-t-elle était touchée par la crise sanitaire ?
4) Quelle branche a-t-elle « profité » de la crise sanitaire ?
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Corrigés :
1) Quels sont les trois indicateurs sur lesquels l’INSEE s’est appuyé pour mesurer l’impact de la crise sanitaire sur la croissance française ?
L’INSEE s’est appuyé sur des enquêtes d’opinion afin de mesurer le climat des affaires, sur des estimations de l’activité économique dans les différentes branches d’activité et sur des estimations de la croissance des ménages.
2) Quel pourrait-être l’impact de la crise sanitaire sur la croissance économique ?
D’après l’INSEE, un confinement de deux mois contribue à une baisse de 6 points du PIB annuel. La crise économique pourrait donc provoquer une forte récession.
3) D’après le tableau, dans quelle mesure la branche de l’industrie hors agro-alimentaire a-t-elle était touchée par la crise sanitaire ?
La branche de l’industrie hors agro-alimentaire a connu une perte d’activité de 60% par rapport à la normale. Ce secteur a contribué à lui seul à 18% de la baisse de la consommation provoquée par la crise.
4) Quelle branche a-t-elle « profité » de la crise sanitaire ?
La branche de l’industrie agro-alimentaire est la seule à avoir connu une augmentation de son activité pendant la crise sanitaire, de 6% par rapport à la normale.
Niveau 2 : La crise du Covid-19, une augmentation entre croissance et chômage
Document 1 : Une relation entre croissance et chômage ?
Une baisse du chômage récente mais fragile…
Au premier trimestre 2019, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) diminue à 8,4% de la population active en France métropolitaine et 8,7% DOM inclus et hors Mayotte (…), soit – 0,5 point sur un an. Selon Pôle emploi, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) en F rance (hors Mayotte) s’établissait à 3 649 300 au premier trimestre 2019, soit une baisse de 1,5 point sur un an.
… qui demeure à des niveaux très élevés…
Le taux de chômage reste proche des niveaux records qui n’avaient pas été observés depuis 1997. La proportion d’actifs sans emploi dépasse encore le minimum atteint avant la crise (7,1% au premier trimestre 2008). L’organisation de coopération et de développement économique (OCDE) est prudente dans ses estimations : ce taux pourrait se stabiliser autour de 8,5% d’ici fin 2020.
…depuis le ralentissement de l’activité de 2011
En 2008-2009, la crise économique avait provoqué des difficultés sur le front de l’emploi, qui avaient été résorbées en partie avec le retour de la croissance en 2010. Mais le nouveau ralentissement de l’activité en 2011, lié à la crise des dettes souveraines, avait provoqué une brusque remontée du chômage de 9,1% à 10,3% entre le début 2011 et le début 2014.
Source : La Documentation française, France 2020, Les données clés, septembre 2019, Col. Doc en poche, Entrez dans l’actu, La documentation Française
Questions :
1) Quelle relation y a-t-il entre la croissance et le chômage ?
2) Discuter : La croissance est-elle la solution au chômage ?
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Corrigés :
1) Quelle relation y a-t-il entre la croissance et le chômage ?
Les variations du chômage semblent corrélées négativement aux variations de l’activité économique.
En effet, le taux de chômage augmente en période de crise. Ainsi la crise économique de 2008-2009 en provoquant une récession a provoqué une brusque remontée du chômage qui a été stoppée en 2010 par la reprise. Mais le ralentissement de la croissance due à la crise des dettes souveraine de la zone euro de 2011 a favorisé sa remontée. Toutefois, le taux de chômage français semble ne pas baisser en dessous de 7% depuis la fin des années 1980 malgré les reprises économiques qui scandent la période.
2) Discuter : La croissance est-elle la solution au chômage ?
Quand la conjoncture économique est bonne, le chômage diminue mais au-delà d’un certain niveau, le chômage ne semble plus baisser. Il y a en effet d’autres facteurs qui expliquent le chômage comme le coût excessif du travail, l’inadéquation entre offre et demande etc. La reprise économique n’est pas la seule solution au chômage.