Marshall, dans Principes d’économie politique en 1890, fera apparaître la liaison entre approche à la marge et maximisation de l’utilité. Cette nouvelle démarche se prête aisément à la formalisation et on pourra exprimer les différentes utilités marginales des biens en fonction des quantités de biens détenues. Cette approche à la marge conduit directement à analyser les conditions de la maximisation de l’utilité qui sera au cœur de l’approche néoclassique. Le problème de base est le suivant : compte tenu de la décroissance subjective de l’utilité marginale des biens au fur et à mesure que s’accroissent les quantités de bien détenus, et compte rendu aussi de la croissance des coûts nécessaires à l’obtention de ces biens, comment obtenir le maximum d’utilité ? Maximiser son utilité, c’est aussi diriger son activité dans des directions qui permettent d’obtenir la plus grande utilité totale. Ainsi, avec des terminologies diverses, les fondateurs de l’école néoclassique admettent la proportionnalité des utilités marginales aux prix.
Les économistes néoclassiques Brémond. J Hatier 1989 p 65
Question 11 : en prenant un exemple simple, expliquez la proportionnalité des utilités marginales aux prix
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Question 11 : Soit donc deux biens :
Utilité marginale de A/ Utilité marginale de B = prix de A/prix de B
Ainsi, si l’utilité marginale du bien A est deux fois plus élevé que celle du bien B, parallèlement, le prix du bien A tendra à être deux fois plus élevé que celui du produit B. Si les rapports de prix ne reflétaient pas les rapports d’utilité, les acteurs économiques auraient intérêt à modifier leur offre et leur demande de produit et, ce, jusqu’à ce que la loi de proportionnalité soit respectée. Cette règle peut aussi s’écrire de la façon suivante : prix de A/ Utilité marginale de A = prix de B/Utilité marginale de B et cette liaison permet de passer d’une analyse en termes d’utilité à une analyse en termes de prix et donc d’expliquer le fonctionnement du marché et la formation des prix sur ce marché.