Synthèse
Déroulé du chapitre :
Question 2. Connaître les critères de classement des PCS
Question 4. Comprendre comment les nouvelles sociabilités numériques contribuent au lien social.
Conforme au programme officiel (BO)
De nouvelles sociabilités numériques : nouvelles opportunités et nouveaux liens
Les réseaux sociaux sont des applications basées sur les technologies d’Internet qui offrent un service de mise en relation d’internautes pour développer des communautés. Avec leur développement, le monde semble être à la portée des individus qui communiquent et entrent en relation plus facilement les uns avec les autres.
On trouve de multiples réseaux sociaux numériques en fonction des usages recherchés par les utilisateurs : mise en relation d’« amis » en ligne (Facebook), partage de photos et moments de vie (Snapchat, Instagram), partage d’informations (Twitter), de vidéos (YouTube), développement d’un réseau professionnel (LinkedIn). Leur point commun est souvent lié à la création d’un profil personnel (plus ou moins public) et au partage de liens avec une communauté d’utilisateurs que l’on peut gérer.
Grâce à eux, la facilité à entrer en relation avec n’importe quel individu de la planète a augmenté. L’expérience du petit monde de Stanley Milgram en 1967 nous avait appris qu’un américain était séparé d’un autre pris au hasard par l’intermédiaire de 6 relations en moyenne. La puissance des réseaux sociaux actuels aurait, selon certaines études, fait baisser cette moyenne en dessous de 5 relations.
Ces réseaux offrent alors des opportunités nouvelles pour l’individu. Qu’il s’agisse de se faire connaître, de trouver un emploi ou encore de rejoindre une communauté d’intérêts, les réseaux sociaux constituent une source de liens sociaux très puissante.
Le numérique n’est pas une substitution aux espaces matériels
Les nouveaux espaces d’information et de communication sont en lien avec les espaces matériels et renforcent la capacité à exploiter le réel. Cela signifie qu’ils permettent d’amplifier le lien social en diffusant des informations à un nombre importants d’usagers. Ce fut le cas lors de la campagne électorale américaine de 2008 où les réseaux ont, pour la première fois sans doute, décuplé la puissance des messages politiques, ont multiplié la capacité à trouver des soutiens, à convaincre.
Les sociabilités numériques contribuent au lien social mais de quelle manière ?
Un renforcement des liens forts
On peut supposer deux effets sociologiques dans l’étude des conséquences des réseaux sociaux numériques. Ils pourraient renforcer les liens forts en permettant d’augmenter la fréquence des échanges entre amis (aux liens déjà existants) et en augmentant la fréquence des rencontres hors ligne, c’est-à-dire sans l’écran interposé entre les protagonistes. Les réseaux joueraient alors un rôle de facilitateur d’évènements ou d’occasions de sorties entre amis. On note alors leur possibilité d’augmenter la fréquence des relations concrètes entre individus.
Accroître la taille de son réseau relationnel
Ils peuvent aussi être l’occasion d’accroître la taille de son réseau relationnel. Par la multiplication des échanges, notre cercle de relations peut s’étendre à de nouvelles personnes qui feront partie de nos contacts et pourront donner lieu à des rencontres. Ceci semble conforme aux résultats récents reprenant l’étude de Milgram qui voient diminuer la distance entre les individus pris au hasard.
Mobiliser des liens faibles pour obtenir un avantage
Ils peuvent aussi permettre de mobiliser des liens faibles. Le sociologue Mark Granovetter a mis en évidence la force des liens faibles : en nous faisant accéder à un espace relationnel différent de nos proches, nos réseaux peuvent permettre d’accéder à des informations inconnues de notre cercle de liens forts, ce qui constitue alors un avantage. Dans la recherche d’emploi, ils pourraient ainsi jouer un rôle essentiel et particulièrement efficace.
Toutefois, certaines études récentes montrent que l’impact des réseaux sociaux reste limité quand il s’agit d’augmenter la sociabilité hors ligne. Facebook aurait comme résultat d’avoir tendance à augmenter les liens faibles plus que les liens forts. Par contre, il ne remettrait pas en cause la sociabilité puisqu’on constate que les plus gros utilisateurs de Facebook sont aussi ceux qui sortent le plus avec leurs amis et leurs proches.