Le commerce intra-branche est un commerce croisé de biens similaires. Les échanges intra-branches sont donc les importations et les exportations de produits d’une même branche entre pays.
Par exemple, les importations et exportations d’automobiles de la France vers l’Allemagne sont des échanges intra-branches tout comme les importations et exportations de services financiers de la France vers le Royaume-Uni. Au début des années 1980, les échanges intra-branches se sont développés. Le « commerce de similitudes » (commerce intra-branches) a pris le pas sur le « commerce de différences » (commerce interbranches). Les échanges intra-branches représentent une part très importante dans les échanges au sein au sein de l’Union Européenne et des pays d’Amérique du Nord.
L’essor commercial de la Chine a, dans un premier temps, favorisé le retour des échanges traditionnels (ou interbranches). Le commerce interbranches est le commerce portant sur des produits issus de branches industrielles ou de services différentes. Il y a flux croisés (importations et exportations) de produits différents. Toutefois, le développement des chaînes de valeur mondiales a redynamisé le commerce intra-branches de produits intermédiaires (biens intermédiaires, pièces détachées, composants, etc.) dont l’échange s’intensifie avec la fragmentation des processus productifs.
Le commerce intra-branche atteste de la convergence des structures industrielles qui est à l’origine des chaînes de valeurs. Il prend souvent la forme de commerce intra-firme, soit l’échange international de biens ou de services entre filiales d’une même firme multinationale. Soulignons cependant les échanges interbranches et les échanges intra-branches coexistent. Ainsi, la France importe des biens qu’elle ne possède pas en grande quantité (pétrole, gaz) et exporte des biens dont elle est fortement dotée (vins, médicaments, produits de beauté, etc.). Dans le même temps, elle importe et exporte des produits issus des mêmes branches de l’industrie (automobiles, machines-outils) ou des services (services financiers, tourisme).
Les théories traditionnelles du commerce international (cf. théorie des avantages comparatifs, théorie des dotations factorielle) ne permettent pas de comprendre le commerce intra-branche puisqu’elles supposent que les pays se spécialisent dans des productions différentes et échangent selon une logique de complémentarité, il a fallu de nouvelles théories pour expliquer le développement de ce type d’échange. Certaines mettront l’accent sur la demande, d’autres sur l’offre. On dit que les produits échangés sont différenciés s'ils sont à la fois semblables (ont la même fonction ou rendent le même service) et différents (jugés différemment par les consommateurs). La différenciation du produit est l'existence de différences (objectives ou subjectives) faisant que deux produits proches ne sont pas considérés comme identiques par tous les consommateurs.
Il existe donc de nombreuses possibilités de différenciation qui peuvent porter sur :
- la nature du produit (forme, style, design, fiabilité, innovation, etc.) ;
- les services liés (commande à distance et livraison, délais, installation, services après-vente, etc.) ;
- le personnel (qualification, disponibilité, etc.) ;
- la localisation des points de vente ;
- la technologie ;
- l’image de la marque (symboles, évènements, etc.).
La recherche par les consommateurs de pays différents de biens différenciés est l’une des causes de l’échange intra–branche. Les explications des flux d’échanges internationaux se concentrent ici sur la demande.
Les biens qui se caractérisent par les mêmes conditions ou processus de production sont différenciés du point de vue de la demande. En effet, si les produits d’une même branche satisfont le même type de besoins, le consommateur va les distinguer. Le commerce intra-branche peut concerner :
- des produits similaires de même gamme, on parle de différenciation horizontale. Les pays échangent des produits similaires différenciés par le design, l’image de marque, etc. On dit aussi que le commerce international concerne des variétés différentes ;
- ou des produits similaires de gammes différentes, on parle alors de différenciation verticale. Les pays échangent de produits différents que le consommateur hiérarchise selon leur qualité. On dit aussi que le commerce international concerne des qualités différentes.
La différenciation des produits est donc une stratégie qui permet à l’entreprise de s’affirmer comme un monopole (vendeur unique). L’entreprise, qui veut se distinguer sur les marchés tente de devenir un producteur unique en proposant des produits ayant des caractéristiques distinctes de ses concurrents. La qualité des produits, la fiabilité du service après-vente, l’étendue du réseau de distribution, l’image de marque, le design des marchandises, etc., entraînent une forme de concurrence originale.
La concurrence monopolistique est une structure de marché avec de nombreux producteurs qui mettent en œuvre des stratégies de différenciation de leurs biens et services pour bénéficier d'une position de monopole. Il y a bien concurrence, car il y a de nombreux vendeurs et de nombreux acheteurs, et en même temps, recherche d’une position dominante, ou position monopolistique, car la différenciation doit rendre le producteur unique (seul sur le marché).
L’entreprise peut acquérir un avantage concurrentiel par la différenciation en créant une différence réelle entre les produits ou en identifiant et/ou influençant les préférences des consommateurs. Les dépenses de publicité sont alors centrales. L'existence simultanée d'importations et d'exportations des biens provenant d’une même branche d’activité soulignent que les consommateurs ont un goût pour la variété qui est satisfait par les productions étrangères. Un nombre croissant de flux commerciaux vont alors portés sur des variétés différentes d’un même bien (voitures, ordinateurs, téléphones portables, vêtements de sport, etc.).
En pointant le regard sur l’offre, les nouvelles théories du commerce international soulignent aussi le rôle des économies d’échelle : lorsque la taille du marché augmente et que les coûts unitaires de production diminuent, une firme a donc un avantage décisif, en matière de compétitivité-prix, sur ses concurrents.
Document 1. Les importations de marques étrangères mais aussi de marques nationales pèsent sur le commerce extérieur
Globalement, le déficit commercial automobile vient exclusivement des voitures particulières. Les échanges sont excédentaires pour les équipements et à l’équilibre pour les utilitaires et autobus. Le déficit en voitures particulières est dominé par les importations de constructeurs automobiles étrangers, majoritairement allemands. En France, leur activité de production est minoritaire, comme celle de Mercedes ou Volkswagen, voire inexistante comme celle de BMW. Pour ces raisons, ils ne sont pas classés, en France, dans les groupes automobiles mais dans les groupes commerciaux.
Les groupes multinationaux classés automobiles en France sont exportateurs nets de voitures particulières (solde de 2,9 milliards d’euros). Toutefois, les importations par ces groupes de voitures particulières sont élevées (10,1 milliards d’euros) en comparaison de leur production nationale (18,9 milliards d’euros). Ces importations par les groupes multinationaux classés automobiles en France représentent ainsi plus d’un tiers des importations totales de voitures particulières.
Thomas Vacher (2019) L’industrie automobile en France : l’internationalisation de la production des groupes pèse sur la balance commerciale Insee Première, no 1783
Questions
1) Expliquez le titre du document
2) Qu’est-ce que le commerce intra-branche ? Donnez deux exemples
3) Selon vous, tous les pays connaissent-ils une augmentation de leurs échanges intra-branche ?
Voir la correction
1) Expliquez le titre du document
La nationalité de la firme multinationale n’est pas le seul indicateur de la provenance d’un produit. Ce phénomène s’est renforcé avec l’affirmation de chaîne de valeur mondiale.
Dans l’industrie automobile, les constructeurs français ont délocalisé une grande partie de leur production dans les pays à l’est ou au sud de la France.
Ainsi, les importations françaises d’automobile comprennent des achats à l’étranger de véhicules de marques étrangères et des achats à l’étranger de véhicules de marques françaises.
2) Qu’est-ce que le commerce intra-branche ? Donnez deux exemples
Le commerce intra-branche est un commerce croisé de biens similaires. Les échanges intra-branches sont donc les importations et exportations de produits similaires entre pays.
Un pays comme la France importe et exporte des produits issus des mêmes branches de l’industrie (automobiles) ou des services (services financiers).
3) Selon vous, tous les pays connaissent-ils une augmentation de leurs échanges intra-branche ?
Lorsqu’un pays exporte une forte proportion de produits peu transformés et obtenus à partir des matières premières dont le pays dispose, le poids des échanges intra-branche est faible.
De même, lorsque les opérations de transformation sont faites dans le pays, sans division internationale du travail. Les chaînes de valeur mondiale, en fragmentant les processus de production, augmente les flux des échanges intra-branches. Néanmoins, dans la plupart des pays en développement, les échanges manufacturiers intra-branche restent faibles.
Document 2. Production et échanges extérieurs de produits automobiles en 2016
Questions
1) Faites une phrase avec les données « voitures particulières »
2) Quel concept économique utiliser pour caractériser le commerce extérieur français d’automobiles ?
3) Trouver une explication économique pour expliquer que la France importe et exporte des voitures
Voir la correction
1) Faites une phrase avec les données « voitures particulières »
Selon l’Insee, la production nationale de voitures particulières s’élève à 19,1 milliards d’euros en 2016.
Les exportations de voitures particulières se montent à 16,7 milliards d’euros dont 13,0 milliards effectuées par les groupes automobiles internationaux.
Les importations sont de 28,7 milliards d’euros dont 10,1 milliards effectuées par les groupes automobiles internationaux.
2) Quel concept économique utiliser pour caractériser le commerce extérieur français d’automobiles ?
Qu’il s’agisse de voitures particulières, de voitures utilitaires, d’autobus, d’autocar ou de pièces détachés, le commerce extérieur français lié à l’automobile est un commerce intra-branche. En effet, on constate un commerce croisé de biens similaires. Les importations et les exportations concernent des produits similaires.
3) Trouver une explication économique pour expliquer que la France importe et exporte des voitures
On peut trouver différentes explications économiques pour expliquer le commerce intra-branche. Certains économistes mettent l’accent sur la demande des consommateurs qui désirent des produits diversifiés.
D’autres soulignent les stratégies de différenciation des firmes qui veulent se distinguer de leurs concurrents afin d’obtenir une sorte de monopole lié au désir des consommateurs de bénéficier d’un produit spécifique.
Document 3. Le commerce intra-branche par zones et par produits
Questions
1. Qu’est-ce que le commerce intra-branche ? Donnez un exemple
2. Faites une phrase avec la courbe « Monde »
3. Le commerce intra-branche concerne-t-il tous les pays et les produits de la même manière ?
Voir la correction
Questions
1. Qu’est-ce que le commerce intra-branche ? Donnez un exemple
Le commerce intra-branche correspond aux flux simultanés d’exportations et d’importations au sein d’une branche. Par exemple, la France exporte des machines-outils en Italie et importe des machines-outils d’Italie.
2. Faites une phrase avec la courbe « Monde »
Selon le Cepii, le commerce intra-branche représentait environ 20% des échanges commerciaux mondiaux en 1967. Il s’établit à près de 35% en 2016, soit une hausse de 15 points de pourcentage.
3. Le commerce intra-branche concerne-t-il tous les pays et les produits de la même manière ?
Sur 50 ans, le commerce intra-branche progresse dans tous les pays et tous les produits. Toutefois, on peut noter qu’il est plus élevé :
- au sein de l’Union européenne que dans les autres zones géographiques ;
- pour les biens intermédiaires que pour les autres biens.
Document 4. Répartition des exportations manufacturières par filière et par gamme de valeurs unitaires
Questions
1) Faites une phrase avec la ligne « Total manufacturier »
2) Qu’est-ce qu’un produit « haut de gamme » ?
3) Peut-on dire que la France n’exporte plus de textile ?
4) D’après ce tableau, quelle(s) stratégie(s) une entreprise peut choisir pour exporter ?
Voir la correction
1) Faites une phrase avec la ligne « Total manufacturier »
Selon le Cepii, en moyenne, sur les années 2015-2017, 40% des exportations manufacturières de la France sont des produits dits haut de gamme, 29% des produits de gamme moyenne et 31% des produits bas de gamme.
2) Qu’est-ce qu’un produit « haut de gamme » ?
Les produits « haut de gamme » sont des biens ou services qui, pour le consommateur, justifient des prix élevés par rapport aux autres produits substituts.
3) Peut-on dire que la France n’exporte plus de textile ?
Depuis l’adhésion de la Chine à l’OMC, la France exporte beaucoup moins de produits textiles. Toutefois, les entreprises textiles qui reste sur le territoire produisent des textiles « haute de gamme » (souvent des textiles dits techniques). Ainsi, selon le Cepii, en moyenne, entre 2015-2017, 85% des exportations de la filière textile, étaient des textiles haut de gamme.
La France n’exporte presque plus de textile « bas de gamme ».
4) D’après ce tableau, quelle(s) stratégie(s) une entreprise peut choisir pour exporter ?
Pour vendre sur les marchés étrangers, les entreprises peuvent différencier leurs produits sur la qualité et déterminer une gamme de commerce (« bas de gamme », « gamme moyenne », « haut de gamme »).
Document 5. Quelques transformations du commerce mondial
Au niveau mondial, les échanges intra-branches avaient connu un essor considérable à partir du début des années 1980 pour atteindre leur apogée à la veille des années 2000. L’ouverture croissante des économies et l’approfondissement de la régionalisation en Europe comme en Amérique ont favorisé la convergence des structures industrielles. L’échange international basé sur un « commerce de différences » s’est transformé, surtout entre les pays à haut revenu, en un « commerce de similitudes ». Des schémas de spécialisation fine du travail ont vu le jour, alliant le principe des avantages comparatifs aux économies d’échelle de la nouvelle économie. Les échanges de produits intermédiaires et de biens d’équipement ont été au cœur de ce processus, en particulier dans les filières électronique, électrique, chimique, mécanique et des véhicules.
Avec la fulgurante émergence chinoise, cet échange de similitudes est entré dans une phase de déclin relatif au niveau mondial. Si les échanges intra-zone ont mieux résisté, la puissance de la spécialisation chinoise, basée sur des prix bas dans un large éventail de filières, a favorisé le retour en force des échanges traditionnels interbranches. La tendance s’est inversée depuis 2012 avec une hausse notable des échanges intra-branche à l’intérieur des régions et surtout au sein de l’Union européenne. Ce regain d’échanges de similitudes pourrait être remis en cause par les incertitudes liées au Brexit et le déploiement des mesures protectionnistes aux États-Unis.
La désintégration régionale menace l’Europe comme l’Amérique du Nord, alors qu’on assiste à une imbrication de plus en plus profonde des économies en Asie. L’augmentation du commerce intra-branche à l’intérieur du continent asiatique en est le signe. Les Nouvelles routes de la soie tissées par la Chine renforceront la convergence des structures productives au sein des pays dynamiques d’Asie-Océanie.
Source : Deniz Ünal, Spécialisations USA-UE-Chine et perspectives du commerce mondial, Blog du Cepii, 2018
Questions
1) Trouver un terme économique synonyme de « commerce de différences » et un autre synonyme de « commerce de similitudes »
2) Pourquoi l’intégration commerciale de la Chine a renforcé les échanges traditionnels interbranches ?
3) Pourquoi l’auteur souligne que « les Nouvelles routes de la soie tissées par la Chine renforceront la convergence des structures productives au sein des pays dynamiques d’Asie-Océanie »
Voir la correction
1) Trouver un terme économique synonyme de « commerce de différences » et un autre synonyme de « commerce de similitudes »
L’expression « commerce de différences » peut être utilisée pour exprimer le commerce interbranches et l’expression « commerce similitude » pour désigner le commerce intra-branche.
2) Pourquoi l’intégration commerciale de la Chine a renforcé les échanges traditionnels interbranches ?
Les échanges interbranches sont les échanges portant sur des produits issus de branches industrielles ou de services différentes. Il y a importations et exportations de produits différents.
La spécialisation chinoise, en se basant sur la production de biens manufacturés nécessitant une main-d’œuvre abondante et à bas coût a, dans un premier temps, renforcé les flux croisés de biens intégrant du travail peu qualifié (Made in China) et de biens intégrant du travail très qualifié (produits dans les économies avancées).
3) Pourquoi l’auteur souligne que « les Nouvelles routes de la soie tissées par la Chine renforceront la convergence des structures productives au sein des pays dynamiques d’Asie-Océanie »
L’expression « routes de la Soie » a été inventé par un géographe pour identifier des routes commerciales qui furent des zones d’échanges entre l’Europe et l’Asie.
Les « nouvelles routes de la soie » (ou One Belt, One Road - OBOR) désigne un ensemble de liaisons maritimes et de voies ferroviaires entre la Chine et l'Europe passant par l’Asie. Elle illustre les nouvelles ambitions commerciales et politiques de la Chine dans la mondialisation. Elles devraient faciliter les échanges entre pays le long de la « route » et par là permettre d’approfondir la fragmentation des processus de production au sein de pays donc leur intégration au sein de chaînes de valeur régionales.
Exercice 1. Part des premiers produits dans les importations et les exportations de la France
Questions
1) Faites une phrase avec la première ligne du tableau « importations »
2) Faites une phrase avec la première ligne du tableau « exportations »
3) Qu’est-ce que le commerce interbranches ? Illustrez-le avec ces deux tableaux
4) Qu’est-ce que le commerce intra-branche ? Illustrez-le avec ces deux tableaux
Voir la correction
1) Faites une phrase avec la première ligne du tableau « importations »
Selon le Cepii, les importations de « Voitures de tourisme et autres véhicules automobiles » représentent 5,8% des importations de biens en 2017, soit les principaux produits importés en France.
2) Faites une phrase avec la première ligne du tableau « exportations »
Selon le Cepii, les exportations de « Véhicules aériens et véhicules spatiaux représentent 9,1% des exportations de biens en 2017, soit les principaux produits exportés de France.
3) Qu’est-ce que le commerce interbranches ? Illustrez-le avec ces deux tableaux
Le commerce interbranche est le commerce portant sur des produits issus de branches industrielles ou de services différentes. Il y a importations et exportations de produits différents. La France importe des « Huiles brutes de pétrole ou de minéraux bitumineux » (3,4% des importations de biens en 2017) et exporte des « Médicaments » (4,8 % des exportations de biens en 2017).
4) Qu’est-ce que le commerce intra-branche ? Illustrez-le avec ces deux tableaux
Le commerce intra-branche est un commerce croisé de biens similaires. La France importe des « Voitures de tourisme et autres véhicules automobiles » (5,8% des importations de biens en 2017) et exporte des « Voitures de tourisme et autres véhicules automobiles » (4,5 % des exportations de biens en 2017).
Exercice 2. Structure des échanges manufacturiers par gamme de valeurs unitaires
Hypothèse : Pour déterminer les gammes de commerce on suppose que les différences de qualité se répercutent dans les différences de prix des biens échangés. Ainsi, pour chaque flux élémentaire (pays, partenaire, produit, année), la gamme est déterminée selon l’écart de la valeur unitaire à la référence mondiale.
Exemple : si la valeur unitaire du flux est inférieure de 15 % à la médiane mondiale, alors le flux sera considéré comme « bas de gamme » et si la valeur unitaire du flux est supérieure de 15 % à la médiane mondiale, alors le flux sera considéré comme « haut de gamme ».
Source : Cepii
Questions
1) Faites une phrase avec l’année 2017
2) Qu’est-ce qu’un produit « haut de gamme » ?
3) La France exporte-t-elle des produits de qualité ?
Voir la correction
1) Faites une phrase avec l’année 2017
Selon le Cepii, en moyenne, entre 2000-2017, 40% des exportations françaises de biens manufacturés étaient considérée comme des produits « haut de gamme », 40% des exportations françaises de biens manufacturés étaient considérée comme des produits « haut de gamme », environ 28% des exportations de biens manufacturés étaient classées comme « gamme moyenne » et les produits « bas de gamme » représentaient 32% des exportations.
2) Qu’est-ce qu’un produit « haut de gamme » ?
Les produits « haut de gamme » sont des biens ou services qui, pour le consommateur, justifient des prix élevés par rapport aux autres produits substituts. Le Cepii évalue la différence de prix à plus de 15 % à la médiane mondiale.
3) La France exporte-t-elle des produits de qualité ?
Selon le Cepii, en moyenne, entre 2000-2017, 40% des exportations françaises de biens manufacturés étaient considérée comme des produits « haut de gamme ». Ces produits forment le groupe de produits le plus importants vendus à l’étranger (cf. avions, médicament, vins, etc.). Toutefois, on observe un recul de 6 points de la part des produits « haut de gamme » dans les exportations depuis 2009 et une hausse de la part des produits « bas de gamme » dans les exportations.
Exercice 3*. La France et le Royaume-Uni ont d’étroites relations commerciales intra-branches
Le commerce intra-branche, soit les flux simultanés d'exportations et d'importations au sein d’une branche, atteste la convergence des structures industrielles qui est à l’origine des chaînes de valeurs en Europe. La forte spécialisation du Royaume-Uni dans le secteur tertiaire ne doit pas masquer l’implication profonde des firmes britanniques dans les chaînes de valeur régionales pour la production des biens. Plus de la moitié des échanges de biens du Royaume-Uni avec l’UE sont de type intra-branche (52,5 % sur la période 2012-2017).
Parmi les 27, c’est la France, et de loin, qui commerce le plus en intra-branche avec le partenaire britannique : 65,6% du commerce bilatéral, contre 56,4% avec l’Autriche ou 53,5% avec l’Allemagne. Plus de 60 % des échanges intra-branche franco-britanniques se concentrent sur les filières chimique (25 % au total, dont 8 % pour les produits pharmaceutiques et 6% pour les articles en plastique), mécanique (23 % au total, dont 12 % pour les produits aéronautiques) et des véhicules (12 % au total, dont 7% pour les automobiles particulières et 3 % pour les pièces détachées).
L’impact, à n’en pas douter protéiforme, de la sortie de la seconde économie de l’Union reste pour le moment difficile à estimer. Il est cependant certain que les chaînes de valeur en Europe seront significativement touchées. C’est la France, en Europe continentale, qui pourrait être le pays le plus affecté.
Source : Deniz Ünal, L’onde de choc du Brexit sur la maison Europe et la France, Blog du Cepii, Billet du 20 mars 2019
Questions
1) Qu’est-ce qu’une chaîne de valeur ?
2) Expliquez autrement que l’expression « le commerce en intra-branche avec le partenaire britannique : 65,6% du commerce bilatéral » et donnez un exemple
3) Qu’est-ce que le Brexit ? Pourquoi, selon-vous, la France pourrait être le pays d’Europe continentale le plus affecté par le Brexit ?
Voir la correction
1) Qu’est-ce qu’une chaîne de valeur ?
Une chaîne de valeur fractionne le processus de production.
Une chaîne de valeur mondiale (CVM) est une série d'étapes dans la production d'un produit ou d'un service destiné à la vente aux consommateurs. Chaque étape ajoute de la valeur et au moins deux étapes se déroulent dans des pays différents.
2) Expliquez autrement que l’expression « le commerce en intra-branche avec le partenaire britannique : 65,6% du commerce bilatéral » et donnez un exemple
Près des trois-quarts des échanges commerciaux entre la France et le Royaume-Uni concernent des flux simultanés d'exportations et d'importations au sein d’une même branche.
Ce sont, par exemple, des importations et des exportations de pièces et véhicules automobiles, de services financiers ou touristiques, etc.
3) Qu’est-ce que le Brexit ? Pourquoi, selon-vous, la France pourrait être le pays d’Europe continentale le plus affecté par le Brexit ?
Le "Brexit" est une abréviation de "British Exit". L'expression désigne la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE). Lors du référendum du 23 juin 2016 les Britanniques ont choisi de quitter l’Union européenne. Le 31 janvier 2020 à minuit (heure de Bruxelles), le Royaume-Uni a quitté l'Union européenne.
Le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne va :
- réduire l’avantage comparatif de l’Union européenne dans les services financiers, qui est un point fort de la France ;
- ralentir les réseaux d’échanges intra-branche de produits manufacturés puisque le Royaume-Uni n’est plus dans le Marché unique, ce qui pénalisera surtout les pays ayant d’important des échanges croisés avec le Royaume-Uni, comme la France ;
- remettre en cause certaines filières (automobile, aéronautique, etc.) dans lesquelles la France est fortement impliquée.